AS THE STARS FALL – Redux
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L’énigmatique trio As the Stars Fall revient, et c’est ma foi une excellente nouvelle. Tombé l’an passé sous le charme de leur excellent premier effort « Tempus Fugit« , je n’attendais pas forcément un retour aussi rapide, quand bien même celui-ci prend la forme d’un EP de cinq titres.
La déflagration qu’envoie « Redux » montre que les Français n’ont absolument rien perdu de cette ardeur qui les avait si bien propulsés pour leur premier disque. Rythmique noise martelée, dialogue de film anxiogène (« Do you think we will survive ? Maybe ») et saturation plongent illico l’auditeur dans un déluge sonore qui ne se calme qu’en apparence sur les autres titres. Seulement, il prend d’autres formes, entre dialogue (une fois de plus) percutant en ouverture de morceau sur « Rejected », qui n’explose jamais, avant le plus classique post-rock lunaire de « As Far as the Eye Can See », d’une beauté à couper le souffle, avec un crescendo qui s’étire sur presque sept minutes, avec chaque instrument qui rentre à son tour et un climax tout en électricité, mais d’une légèreté magnifique. On ne peut pas en dire autant avec « This Is Hell », plombé, qui se transforme par la suite en un morceau de house renversant, un bulldozer rythmique qui repart dans une tout autre direction sur la fin. Jamais linéaire, tant dans la construction des morceaux que dans leur enchaînement, As the Stars Fall évite de tomber dans une quelconque posture, et la dernière fusée atmosphérique qu’est « Artificial Sun » confirme, que, quelque part entre Microfilm et Ez3kiel, le trio français est parfaitement à sa place, et, je l’espère, est là pour durer.
Mickaël Choisi
A lire également, sur As the Stars Fall :
l’interview (2010)
la chronique de « Tempus Fugit » (2010)
Redux
Rejected
As Far As the Eye Can See
This Is Hell
Artificial Sun