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Disques

Shugo Tokumaru – Port Entropy

SHUGO TOKUMARU – Port Entropy
(Souterrain Transmission) [site] – acheter ce disque

SHUGO TOKUMARU - Port Entropy

Il y a de bonnes surprises dans les envois promo comme dans les oeufs Kinder : quelquefois, on tombe vraiment sur un truc merveilleux et complètement inattendu qui va trôner sur le bureau pendant longtemps.  »Port Entropy » est un petit bijou de sunshine-pop bricolée avec amour. Sucrées comme l’oeuf Kinder suscité, les compositions de Shugo Tokumaru sont suffisamment travaillées pour vous faire creuser les méninges : mais où m’a t-il encore entraîné ? C’était quoi déjà le début ? Je vous vois venir avec vos garçons-plagistes… Oui bien sûr, mais prenez  »Tracking Elevator » ou  »Lahaha » : la guitare acoustique bien frottée de Mice Parade y danse la samba avec le banjo et les clochettes de Sufjan Stevens, pour ne citer que deux influences majeures qui nous laissent un peu froids depuis quelques disques et qu’on a l’impression de retrouver réunis sous leur meilleur jour dans ce disque. Ajouter à tout cela : des percussions toutes mignonnes, des flûtes, des collages sonores, du field recording (notamment un pépiement d’oiseau) voire un clavecin sur le très Beatles  »Laminate » et ce sont les Fab Four entiers qu’on ressuscite (puisque c’est entendu, Paul is Dead).

J’ai même presque envie de dire que  »River Low » joue à  »Walking The Cow » de Daniel Johnston, version feu-Mark Linkous et Nina Persson mais ça fait un peu trop name dropping.
Sur  »Orange », Shugo joue du piano jouet et si on pense bien sûr à Pascal Comelade, je vois surtout un trait commun avec les orchestrations pop folles et bancales d’un autre grand Japonais, Tori Kudo de Maher Shalal Hash Baz. D’ailleurs, la pochette, naïve et très belle, rappelle les productions du sus-nommé chez le label Geographic de Stephen Pastel.
Nous sommes arrivés à bon port (Entropy) et Shugo nous quitte avec une ritournelle dansante aux sonorités hawaïennes,  »Malerina », dont le début nous fait penser aux ukuleleries de David Ivar Herman Düne, dans une version confiserie magique.
Le disque est chanté en japonais mais, même pas mal, personne ne s’en est aperçu et cela ne vous empêchera absolument pas de chantonner (mal, mais finalement comme d’habitude) avec votre nouvel ami pour la vie : Shugo Tokumaru.

Guillaume DELCOURT (avec l’aide généreuse de Johanna D.)

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Platform
Tracking Elevator
Linne

Lahaha
Rum Hee
Laminate
River Low
Straw
Drive-thru
Suisha
Orange
Malerina

 

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