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Disques

Lilly Wood & the Prick – Invincible Friends

LILLY WOOD & THE PRICK – Invincible Friends
(Cinq7 / Wagram) [site] – acheter ce disque

LILLY WOOD & THE PRICK - Invincible FriendsLa plus vieille histoire du monde ou presque. Ben et Nili, lui est parisien, elle est de partout (Israël, a vécu à Londres, en Californie) : ils sont dans un bar. Le lendemain, trois chansons écrites à quatre mains. C’est le début de ce groupe au nom intrigant et plein de dérision. Les influences, ils en ont : ils ont tout mis dans un shaker, et après un premier EP sur lequel ressort un premier tube, la reprise du « L.E.S. artistes » de Santigold, les voilà qui se lancent dans l’arène avec ce premier album.

Quelques pistes ressortent à la première écoute : le groupe (ce n’est plus un duo, mais bien un groupe) aime les sons synthétiques, vient rejoindre la cohorte des groupes qui voient la pop en multicolore et n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat en ce qui concerne les sons tirés des 80’s. Cela peut surprendre, voire choquer sur « No No (Kids) », ode à l’anti-conformisme avec des synthés probablement congelés et ressortis tels quels, pour une mélodie pop sucrée à l’extrême. Parfois, cela fait des tubes qui peuvent aisément passer à la radio (« Hey, It’s Ok » ou le plus direct « Down the Drain »), et c’est vrai qu’ils savent bien s’y prendre pour rendre ça catchy, dans un grand écart entre velléités pop indie et l’ascenseur pour les charts. Le disque est plein de ces moments où le groupe se lance dans une petite surenchère qu’il n’est pas interdit de trouver excessive, tant certains morceaux semblent clinquants (« My Best » en est un parfait exemple). Il est alors possible de se raccrocher à ces moments où le groupe se met plus à nu, comme sur « Cover My Face » ou « Prayer in C » : tempos très ralentis, ambiance soul font leur apparition, et la voix de Nili qui ressort à merveille, avec ces petites fêlures, ce timbre éraillé qui s’exprime aussi très bien sur le folk de « Little Johnny » achève de séduire. L’album marque d’ailleurs un net ralentissement sur la fin, avec une prédominance de ces rythmes moins enlevés, comme si le groupe voulait se défaire par avance du statut de faiseurs de tubes qui leur pend au nez pour qui s’arrêterait aux singles. Des fois, ça casse (franchement sur « Hopeless Kids ») et la cohérence du disque en prend un coup, mais peut-être que cela leur permettra de durer un peu plus que certains groupes comètes, comme The Dø a pu l’être il y a quelques années. Une certitude est que le groupe a le potentiel pour grandir et s’affirmer comme un solide représentant pop.

Mickaël Choisi

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Hey It’s Ok
No No (Kids)
Down the Drain
Cover My Face
Prayer in C
My Best
Water Ran
Little Johnny
Hopeless Kids
A Time Is Near
Hymn to my Invisible Friend

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