FRYARS – Dark Young Hearts
(frYarcorp / Naïve) [site] – acheter ce disque
Des synthés lourds, une boîte à rythmes datée, des vocaux qui regardent dans le rétro, l’album de frYars est rempli de gimmicks qui pointent fortement vers le milieu des années 80. La vague retro bat son plein et frYars en profite pour nous faire passer ses chansons perverses pour des bluettes synthés-chouettes inoffensives et dansantes.
Mais il ne faut pas s’y laisser prendre. Les chansons de ce premier album sont tout sauf inoffensives. Derrière le son marqué et les instrumentations électro-primitives se cache un degré de perversité rarement atteint de nos jours. Harmonies tordues, mélodies parfaites, électro maitrisé et chant original immédiatement identifiable créent des chansons entêtantes qui font taper du pied, gigoter le popotin et s’activer les neurones. Ben Garrett, du haut de ses 19 années a crée un disque intelligent et subtil qui me rappelle parfois le Married Monk, autres freaks mélodiques et inclassables. Il y a de quoi être impressionné par tant de talent. Il n’y a pas un seul raté sur la durée de l’album.
Chaque chanson est savamment mise en place pour un maximum d’efficacité. La mélodie immédiatement addictive de "Jerusalem", le bizarre et habité "Lakehouse" le merveilleux "Olive Eyes" plein de panache, ne sont que quelques exemples de l’habileté de Ben Garrett à enchaîner refrains entêtants, mélodies tordues et breaks surprenants. "Dark Young Hearts" est un premier album rapidement incontournable que je regrette simplement d’avoir découvert si tard.
Gildas
Gildas
Jerusalem
The Ides
Lakehouse
Visitors
Of March
A Last Resort
Novelist’s Wife
Ananas Trunk Railway
Olive Eyes
Happy
Benedict Arnold
Morning