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Disques

Birch Book – A Hand Full of Days Volume III

BIRCH BOOK – A Hand Full Of Days Volume III
(Little Somebody Records) [site]

BIRCH BOOK - A Hand Full Of Days Volume IIIPar quel bout prendre la discographie de B’ee ? En une quinzaine d’années d’activité, le garçon s’est montré particulièrement productif aussi bien sous le nom de In Gowan Ring que sous celui actuel de Birch Book. Alors pourquoi parler de ce « A Hand Full of Days » Volume III plutôt qu’un de ses précédents albums, compilations, éditions limitées ? Tout simplement parce que dans le petit cortège de ceux que j’ai écoutés, aucun ne m’a fait l’effet de celui-ci. « A Hand Full of Days » est un vrai bon disque folk à la fois moderne et hors du temps, sans relents psychédéliques ou celtisant vaseux et sans déséquilibres flagrants. Bref, un disque abordable qui accroche d’emblée par le titre « Feet Of Clay » qui ferait office de single si on parlait de plan média radio. Après un tel démarrage, l’ambiance retombe un peu. Il faut s’habituer avec B’ee. L’homme n’est pas un ambianceur-né ni même un faiseur de popsongs kleenex. Il faut tendre l’oreille, monter un peu le son, se repasser certains morceaux. Et là, le charme agit ou, plutôt, se distille insidieusement sous l’effet d’une voix douce, de mélodies délicatement boisées, du mariage harmonieux des guitares, du piano et parfois d’un harmonica. Ces perles de coton sonores ont pour nom « Left Hand », « Patchwork Woman », « Stray Summer Song », « White Angel » et forment un beau collier à arborer avec l’air du ravi de la crèche.

Parfois le naturel revient au galop, en petit-fils spirituel des Fairport Convention et Pentangle, le chanteur joue alors des morceaux folk plus classiques comme « Nothing More » ou la reprise « Will of The Wind » qu’une Joan Baez appliquée ne rechignerait pas à chanter en duo avec un Alasdair Roberts. En cousin de Six Organs of Admittance, il aime aussi placer des interludes instrumentaux qui fleurent bon le patchouli. Mais rien de trop capiteux, je vous rassure. B’ee se fend même d’un hommage personnel aux « Feuilles mortes » de Prévert et Kosma – sauce Gainsbourg – sur le titre « Life’s Lace ». Finalement ce disque est à l’image de son auteur, raffiné, vagabond, à la fois présent et rêveur. Comme un pacte de non-agression avec la nature et le genre humain.

Luc Taramini

A lire également, sur Birch Book :
l’interview (2010)
Le concert au 7ème Ciel de In Gowan Ring

Birch Leaves
Feet of Clay
Empty Corner of the Page
Left Hand
Patchwork Woman
Stray Summer Song
Hatched in Stone
Sad Song
Sad Song
Nothing More
White Angel
Right Hand
Life’s Lace
Will of the Wind
Birch Leaves

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