RATATAT – LP4
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Et voilà, il fallait bien qu’il arrive un jour le premier album décevant de Ratatat. Ce dernier opus est très loin d’être mauvais ou insupportable, mais il n’est que la continuité de l’excellent "LP3" (les titres de "LP4" ont été enregistrés lors de la même session que "LP3"), et comme pour le dernier Why?, on a du mal à ne pas se poser la question de savoir si on n’est pas juste en face des chutes du précédent album.
Et on se rend vite à l’évidence que "LP4" n’est qu’une sorte d’album bis, amalgamant interludes, étrangetés, lignes de claviers triturées, guitares slidées qui finissent dans une vague ratatouille (je pique ce jeu de mot à Luc). Tout cela nourrit plus que cela ne régale. Paradoxalement, le résultat est inverse à l’intention, les New-Yorkais, en utilisant d’autres instruments et en multipliant les digressions, voulaient sans doute ouvrir des horizons. Au final on est plutôt gavé de voir la formule raratatienne tourner en rond, essayant de se recycler avec divers ersatz.
Malgré ça, on pourra trouver la recette parfois encore appétissante. Car les morceaux des New-Yorkais gardent ce style unique et reconnaissable entre mille, un véritable luxe. L’album a pour lui aussi de garder une densité mélodique plutôt remarquable. "Lole" donne le la, en démarrant sur une délicate ligne de piano, jointe rapidement par la guitare vrillée de Stroud pour finir dans une fusion daftpunkienne (on ne pouvait guère faire plus "Ratatat"). Par la suite, les New Yorkais agrémentent par-ci par-là des instruments originaux dans une dynamique brimbalante.
En conclusion, cet album est sans conteste le plus dispensable de la discographie des New-Yorkais, à réserver aux vrais fans.
Vincent Le Doeuff
A lire également, sur Ratatat :
la chronique de « LP3 » (2008)
la chronique de « Classics » (2006)
Lole
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We Cant’ Be Stopped
Bob Gandhi
Mandy
Mahaio
Party With Children
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