Loading...
Concerts

The Wake – Paris, Le Point Éphémère, 8/05/2010

THE WAKE – Paris, Le Point Éphémère, 8/05/2010

Au lendemain du concert de reformation de Pavement au Zénith, c’est un retour plus discret que nous offre le label la Bulle Sonore pour fêter ses cinq ans, celui de The Wake. Un groupe presque trentenaire, qui a enregistré pour deux labels culte (Factory et Sarah Records) et compté Bobby Gillespie dans ses rangs. Quand même.
En mise en bouche, c’est Young Michelin.

Young Michelin, c’est le projet parallèle de Romain Guerret (Dondolo, dont le très chouette « Une vie de plaisir dans un monde nouveau » sort ces jours-ci). Malgré un a-priori très favorable (l’est cool, ce nom), je n’avais pas encore eu la curiosité de jeter une oreille à la musique du groupe. Le concert commence par un engageant instrumental sonnant très Monochrome Set, pour un set qui, lui, ne le sera pas trop (monochrome). Mariant d’évidentes influences « new wave » (il me semble même avoir entendu mon voisin de droite parler d’Indochine) et une énergie presque punk portant des paroles majoritairement en français et pas piquées des hannetons, le groupe a un sacré don pour les refrains efficaces, voire fédérateurs, et cette somme de petits trucs en plus fait que l’on y reviendra sans doute à l’avenir en oubliant qu’on a parfois eu l’impression d’être transporté en 1984.

Young MIchelin

C’est sur une longue intro de nappes planantes qu’arrive sur scène le groupe écossais. Alors qu’on aurait pu croire le nom de The Wake définitivement remisé après l’interlude The Portal (dont l’unique titre connu à ce jour clôturait notre quatrième compilation) et l’épisode Occasional Keepers (avec leurs compagnons de label chez Sarah Bobby Wratten et Beth Arzy), Carolyn Allen et Gerard « Caesar » McInulty – tout sauf un look de rock star – ont finalement repris le chemin de la scène fin 2009 et semblent même décidés à sortir un nouvel album. Le concert sera toutefois – sauf erreur de ma part – consacré exclusivement au passé. Période Factory, avec « Testament », « Heartburn », « Old Men », « Talk About the Past », « Uniform » ou « Here Comes Everybody », sans oublier le single « O Pamela » que tout le monde connaît grâce à la reprise de Nouvelle Vague, et période Sarah Records, avec « English Rain », en guise de dernier morceau avant le rappel que constituera « Holy Head », les interprétations de ces deux titres, à l’énergie, étant à mon goût un tantinet loupées.

The Wake

Mais force est de constater que le style des débuts du groupe option post punk / new wave mélodique dans le sillage des premiers New Order ou du « Seventeen Seconds » de Cure, a davantage la côte ces temps-ci que les morceaux plus poppy de la période Sarah Records et reste d’une pertinence certaine (hein, The XX ? Hein, The Drums ?). Parler de chaînant manquant entre Factory et Sarah – et en particulier les Field Mice – n’est donc pas juste le bon mot obligé. La formule, quoique simple (nappes de synthés, lignes de basse mélodiques sur une rythmique solide, guitares aigrelettes et voix candides) fait toujours mouche, et pas seulement par nostalgie.

Pour faire mon râleur, j’ajouterai que je n’aurais pas fait la fine bouche devant un petit « On Our Honeymoon » (premier single du groupe) ou un « Carbrain » des familles (un single pour le coup très pop sorti chez Sarah). Mais le public est content, le groupe aussi, et moi itou.

The Wake


 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *