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The Big Eyes Family Players – Warm Room

BIG EYES FAMILY PLAYERS – Warm Room
(Pickled Egg) [site] – acheter ce disque

BIG EYES FAMILY PLAYERS - Warm RoomLes violons et le violoncelle s’emmêlent les cordes dans une jolie mélodie sombre, un accompagnement sonore idéal pour une promenade automnale dans les bois. Les couleurs sont chaudes, un peu mélancoliques mais très agréables. Et puis surgit un drone de basse qui noie la belle mélodie. Une vibration sourde qui s’étend et gagne du terrain inexorablement. Il faut alors tendre l’oreille pour retrouver les jolies cordes. Sur ce premier morceau du disque de James Green et de sa bande, la beauté se cache au loin et il faut faire un effort pour la retrouver. C’est précisément ce sens de l’effort qui rend "Warm Room" aussi intéressant.
Les membres disparates des Big Eyes Family Players explorent encore une fois leurs racines folk et acoustiques et se laissent aller à leurs envies d’explorations sonores avant-gardistes. Ils font cela en toute simplicité, sans prétention aucune. Plus qu’un exercice de style barbant, le résultat est un disque fécond où les mélodies sont de vraies pépites de délicatesse enfouies sous des harmonies sombres et dans les fissures créées par des dissonances stridentes. Cet amalgame inhabituel est frustrant à la première écoute mais devient vite intrigant. Si vous passez le cap de cette première écoute difficile vous reviendrez sur ce disque à intervalle régulier pour percevoir une récompense fort méritée.
L’ajout de sonorités orientales ("A Lick and a Promise") ou hispanisantes (un peu partout sur le disque) a invité des comparaisons avec les dernières livraisons de Matt Elliott ou de Beirut. Mais ne vous y laissez pas prendre, on est loin de la musique de fond pour soirées arrosées à la vodka bon marché. "Warm Room" est un disque d’exploration sonore qui convient plus à la lecture de Lovecraft ou à la bande son d’un film glauque comme du Guillermo Del Toro. Les dix compositions sont des berceuses horrifiques pour enfants pas sages. Leur qualité hypnotique vous conduira sans problème dans les bras de Morphée : attendez-vous cependant à des cauchemars magnifiques.

Gildas

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A lire également, sur Big Eyes Family Players :
la chronique de "Do The Musiking" (2006)
la chronique de "We Have No Need For Voices When Our Hearts Can Sing" (2004)
la chronique de « Love Gone Mad" (2002)

Worries Go
Striptease
Woodenwheel
A Lick and a Promise
White Bones
Galapogas
Rojo
The Great Pin Dance
False True Lovers
Song For Newborough Warren

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