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69 – Interview

69

Rencontre avec Armand Gonzales et Virginie Peitavi présents aux Trans Musicales pour présenter leur nouveau projet : 69. Suite à l’annulation des National Parcs, 69 jouera cinq fois à l’Aire Libre en première partie de Gaëtan Roussel. L’occasion idéale pour en savoir plus sur leur nouveau projet de rock novo, de faire un petit retour sur leurs projets passés et d’évoquer le festival qui les a révélés avec Sloy.

69

 

Comment est né ce projet? Pourquoi à deux?
Virginie: Déjà on vit ensemble donc ça aide pour faire de la musique.
Armand: Oui, puis cela ne s’est pas fait immédiatement comme ça, il a fallu que l’envie arrive aussi. Les choses se font facilement quand on vit ensemble, dans un groupe on est obligé de se rassembler, discuter, répéter. Cela fait un moment qu’on est ensemble, on a écouté les mêmes choses, les mêmes disques. On a plus ou moins à 90% les mêmes goûts.
V: On a une pièce à musique chez nous.
A: On est des musiciens depuis des années et ce n’est pas parce qu’on ne sort plus de disques qu’on arrête de faire de la musique. On fait partie des gens qui feront de la musique tant que leur santé le permettra. Après il y a ce projet là qui est arrivé et cela s’est fait progressivement avec les moyens du bord au début. Puis les morceaux sont arrivés et on a rencontré une bonne équipe autour du disque et du studio. Et ça a concrétisé trois années où on cherchait à développer ce projet. Car ce n’est pas évident de jouer à deux sur scène, c’est à la mode mais ce n’est pas si facile que ça. Nous, on a une certaine expérience qui nous amène à penser que si c’est pour faire un truc qui n’a pas de gueule, autant rester à la maison. On avait aussi l’envie de faire un truc qui ait du sens pour nous et pour les gens qui écoutent. Quelque chose qui n’ait rien à voir avec le passé.

Le projet Sabo, c’est abandonné ?
V: Cela a été un moment dans notre vie où on voulait faire un autre style de musique.
A: On est musiciens et à un moment on avait le fantasme d’aller vers cette musique là et essayer de s’y accrocher. Dans les influences de Sabo, il y a beaucoup de choses qu’on écoute chez nous mais au final on sait moins le retranscrire. Donc voilà c’était un fantasme. Cela n’a pas eu le succès qu’on a voulu pour nous d’abord et ensuite pour le public. Il faut que dans les deux ans, tu assumes les morceaux que tu joues. Si tu passes à autre chose, cela veut dire que tu n’as pas composé des morceaux qui te ressemblent.
Ce n’est pas le cas pour 69 car le background n’est plus pareil.

Comment retranscrivez-vous le son particulier de 69 sur scène?
A: Il ne faut pas imaginer qu’on va retranscrire le cd sur scène.
V: Cela ne ressemblerait à rien.
A: Nous à la base, on ne veut pas jouer sur séquence. C’est facile de jouer sur séquence. Là aujourd’hui j’ai vu quatre groupes, les quatre jouent sur séquence… Je ne suis pas objectif mais appuyer sur play et jouer comme ça sur tous les concerts… On le sait que ça vieillira mal… Au bout d’un moment, je suis sûr qu’ils vont en avoir ras le cul.
V: cela veut dire toujours les mêmes choses au même moment…
A: Et grâce à l’équipe avec laquelle on a travaillé sur le disque, on s’était mis d’accord sur le fait de faire un disque, puis un live. Le live est différent.
V: Mais c’est plutôt bien de ne pas avoir les mêmes choses sur le disque et sur le live.
A: Quand on a enregistré 69, on est allé voir les Kills à Montpellier et on avait écouté leur album qui est très produit. Et sur scène, les deux n’ont rien à voir, il n’y a plus d’arrangements et cela nous a décomplexés.
Quel intérêt d’appuyer sur une séquence! Et surtout pourquoi? C’est cela qui me gêne. On y gagne en fraîcheur car tous les soirs, c’est différent.

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