JOHAN ASHERTON
Après le très réussi album de reprises consacré à Marc Bolan et T. Rex, "Cosmic Dancer : A Tribute to Marc Bolan", on avait quelque peu perdu Johan Asherton dans la nature. Quand soudain, on apprend qu’un album live vient de faire son apparition, en catimini. L’occasion pour POPnews de revenir avec lui sur sa démarche artistique, évoquer quelques anecdotes qui nous tiennent à cur et poser la question ultime : quand verra-ton un nouvel album original de Johan débarquer dans les bacs ?
Ton nouvel album est un live "At The Cinéma Jean Vigo", et, si l’on excepte le tribute à Marc Bolan, c’est ton deuxième album live en quelques années. La scène est-elle devenue le meilleur endroit d’expression artistique pour toi ?
Le studio et la scène sont bien sûr des environnements très différents, qui me plaisent autant l’un que l’autre. Mais seule la scène procure un échange immédiat avec le public, et c’est important pour moi.
Sur scène, tu effectues dans un grand nombre de cas des prestations solo, principalement acoustiques. Quelle est ta démarche en concert ? Revenir à l’essentiel, à l’essence de la musique folk, en livrant un show épuré ?
Quelque chose comme ça, oui… Jouer seul ou en petite formation me permet d’atteindre le cœur de ce que je fais, d’en toucher les racines. J’aime l’idée d’appartenir à une sorte de tradition – celle des troubadours, par exemple.
La dynamique de groupe ne te manque pas sur scène ?
Parfois, oui. Je pense refaire quelques concerts en groupe dans les mois à venir. C’est souvent le problème de rassembler les bonnes personnes, dans les meilleures conditions.
D’où est venue cette idée d’un Tribute à Marc Bolan ?
Une personne avec qui je travaillais il y a quelques années m’a suggéré de réunir les différentes reprises de chansons de Bolan que j’avais déjà faites, et d’en enregistrer quelques autres pour constituer un album complet. Le 30eme anniversaire de la mort de Marc Bolan approchant, cela m’a paru une bonne idée de saluer ainsi quelqu’un qui a toujours beaucoup compté pour moi.
Les morceaux présents sur cet album combinent des grands hits de T.Rex, mais également des titres plutôt méconnus du groupe : comment s’est passé le choix des titres ?
J’avais envie de représenter les aspects électriques et acoustiques de Bolan. De lui, on ne se souvient surtout que de "Get It On" ou "Hot Love", mais j’ai toujours adoré des chansons moins connues – comme "Lady", par exemple, qui était en face B de "Metal Guru" en 45trs. Et des titres comme "Nijinsky Hind" ou "Frowning Atahuallpa", de la période Tyrannosaurus Rex, sont de purs joyaux.
Marc Bolan représente-t-il pour toi une des clés de ta vocation musicale (tu as également publié une biographie de l’artiste en 1994) ? Ton premier album solo "God’s Clown", est très marqué par son influence…
Bolan a été ma première grande influence, avec Hendrix – dans un autre domaine. C’est d’abord à travers lui que je me suis intéressé aux textes, à l’écriture, à la poésie. Après quelques années passées en groupe avec les Froggies, "God’s Clown" était un retour à mes racines acoustiques. Bolan, bien sûr, et aussi Syd Barrett, Nick Drake…