LE COQ – D’Arradon
(Arbouse Recordings / Anticraft) [site] – acheter ce disque
Depuis le milieu des années 90, Le Coq égrène les sorties de disques (il en est à son 4ème) discrètes, accumule les chroniques dithyrambiques mais peine à séduire le public forcément ingrat. Alors voilà, avec ce disque introspectif et néanmoins démonstratif d’un talent exceptionnel pour les mélodies douces et les arrangements de velours, vous avez l’opportunité de rectifier cette injustice flagrante.
Achetez ce disque, il y a un lien pour ce faire en haut de la chronique. Je sais c’est désuet comme concept mais c’est encore la meilleure façon de faire savoir à un artiste qu’on l’aime. Parlez-en autour de vous (dans un bar, en soirée, sur Facebook, MySpace ou Twitter) et allez le voir en concert, les dates sont dans notre agenda des concerts à ne pas rater.
Maintenant que vous avez fait votre B.A, on peut peut-être parler du disque. Plus luxuriant que ses essais précédents, « D’Arradon » est de ces disques évidents de bout en bout. En moins de 33 minutes pour 10 chansons pop tirées au cordeau, Thierry Lecoq charme et séduit. Il défend toujours les valeurs artisanales qui faisaient la force de « La Fenêtre » mais il y a suffisamment de collaborations choisies avec soin sur ce disque pour aller bien au delà du bricolage musical. Avec des cordes, des cuivres et des percussions somptueux, Le Coq et ses compagnons de route évoquent sans peine la volupté luxueuse des Tindersticks (« Dimanche de chien »), les teintes sombres et envoûtantes de Smog et les envolées mélodiques riches et délectables de Dominique A (« Je sais faire tomber la neige »). Et même quand ça commence mal (le début de « Des Bras à bas prix » caresse l’auditeur à rebrousse-poil) ça finit en chef-d’oeuvre cuivré. Avec ce nouvel album, Le Coq prouve qu’il y a une place dans notre paysage musical pour la chanson française pas comme les autres. Il ne vous reste qu’une seule chose à faire, acheter son disque et vous réjouir d’avoir contribué à un succès amplement mérité.