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Concerts

Neil Young – Concert au Zénith, Paris, le 4 juin 2009

NEIL YOUNG – Concert Au Zénith, Paris, Le 4 Juin 2009

C’est une foule assez hétérogène qui se presse au Zénith ce 4 juin : des quinquas aux cheveux plus ou moins longs (quand il leur en reste), mais aussi des ados, des trentenaires… Des looks de cowboys et des costard-cravate mais surtout des gens en tenue décontractée, venus voir (ou revoir) le Canadien par cette belle soirée.

Et pour (bien) la commencer, c’est la toute jeune Laura Marling, cheveux blonds tirés en arrière, accompagnée de trois musiciens (violoncelle, clavier, batterie) qui s’y colle ; de prime abord, elle fait un folk plutôt traditionnel mais parvient vite (notamment grâce aux choeurs de ses trois acolytes) à faire passer un frisson, avec ses chansons joliment écrites. La chanteuse (une ex-Noah and the Whale) finit d’ailleurs par trois morceaux interprétés seule à la guitare : devant les milliers de personnes du Zénith, il fallait oser et l’on est heureux de cette belle découverte.

Les roadies et techniciens prennent leur temps et plaisantent. La scène est encombrée d’un bric-à-brac d’instruments, d’amplis vintages et d’objets en tous genres (un téléphone rouge, une statue d’Indien…) Enfin, Neil Young et ses musiciens arrivent sur scène ; le chanteur arbore son look habituel : cheveux mi-longs, jean, T-shirt (à l’effigie d’un guérillero moustachu) et chemise blanche. Les musiciens qui l’entourent sont ceux avec qui il a réalisé son dernier disque : Ben Keith (guitare, pedal steel, claviers), Rick Rosas (basse), Chad Cromwell (batterie), Anthony Crawford (choeurs, piano, guitare), Pegi Young, sa femme (choeurs, vibraphone). Il y a même un peintre à l’arrière-plan qui oeuvrera pendant tout le concert !

La formation débute le concert par "Love and Only Love", électrique et enflammé, même si Young a tendance à tourner le dos au public ; le "Hey Hey My My" qui suit est tout aussi rageur. Il faut attendre le troisième titre, une très belle version d’"Everybody Knows This Is Nowhere" avec ses lalalas finaux qui se prolongent, pour apercevoir un sourire sur le visage de Neil Young. Le concert prend alors sa vitesse de croisière (enfin, une croisière où l’on pourrait faire du ski nautique…) avec une setlist aux allures de best-of.

Après "Cinnamon Girl", intermède acoustique : les musiciens quittent la scène et Neil Young se dirige tout au fond vers son vieil harmonium pour jouer "Mother Earth", hymne écologique basé sur un traditionnel irlandais. Il chante ensuite seul le poignant "Don’t Let It Bring You Down" et est bientôt rejoint par ses musiciens pour deux titres de "Comes a Time", magnifiquement rendus, avant les incontournables (mais toujours réjouissants) "Heart of Gold" et "Old Man" (dans des versions très proches des originales). Les musiciens, tout comme la jolie voix et l’enthousiasme de Pegi Young, font merveille.

Nouveau changement d’instruments et c’est reparti en électrique pour un final qui comprendra le seul titre du concert issu de "Fork in the Road", dernier album en date, et surtout une version avec plusieurs fausses fins de l’abrasif "Rockin’ in the Free World".

En rappel, c’est presque traditionnel, on a droit à "Like a Hurricane" (et quatre cordes cassées au passage) ; mais ensuite, Young s’attaque à l’un des morceaux les plus casse-gueule des Beatles : "A Day in the Life". En remplaçant les arrangements orchestrés de Georges Martin par de l’orgue et des séquences bruitistes, Neil Young conclut avec grande classe un concert fabuleux.

Christophe Dufeu

Set list :
Love and Only Love
Hey Hey My My
Everybody Knows This Is Nowhere
Pocahontas
Spirit Road
Cortez the Killer
Cinnamon Girl
Mother Earth
Don’t Let It Bring You Down
Goin’ Back
Comes a Time
Heart of Gold
Old Man
Mansion on the Hill
Get Behind the Wheel
Rockin’ in the Free World

Like a Hurricane
A Day in the Life

A lire également, sur Neil Young :
la chronique de « Fork in the Road » (2009)
la chronique de « Sugar Mountain: Live at Canterbury House 1968 » (2008)
la chronique de « Chrome Dreams II » (2007)
la chronique de « Live at Massey Hall 1971 » (2007)
la chronique de « Live at the Fillmore East 1970 » (2007)
la chronique de « Living With War » (2006)
la chronique de « Prairie Wind » (2005)
la chronique de « Greendale » (2003)
la chronique de « Silver and Gold » (2000)
la chronique de « After the Gold Rush » (1998)

 

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