FLAIRS – Sweat Symphony
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La pochette de l’album suffirait à elle seule à décrire le contenu de ce premier opus de Flairs.
On y découvre un Lionel Flairs en sueur, l’air hagard, de larges auréoles sous les aisselles, comme sortant d’un club dans lequel il aurait dansé pendant vingt-quatre heures. Ainsi que le titre de l’album nous le révèle, on a affaire à un hymne à la sueur et à la dance music. Grosse plaisanterie dont la référence à The Verve dévoile, en creux, un goût prononcé pour la Brit Pop, hérité peut-être d’un long séjour dans la perfide Albion. Séjour qui vaut d’ailleurs à Lionel Flairs cet accent cockney plus vrai que nature.
Celui qui est en outre le bassiste de Ben’s Symphonic Orchestra et d’Alex Gopher réalise donc dans "Sweat Symphony" une addition simple : danse + pop. Comme le révèle son pedigree, ce garçon ne vient pas de nulle part : en plus de ces collaborations, il a bénéficié d’un gros buzz autour de de son premier titre autoproduit "Better Than Prince", mixé par Alex Gopher et diffusé essentiellement en Angleterre dans le réseau des magasins Rough Trade. Le morceau fut (très bien) clippé par la crème du moment, Jonas & François.
Ces quelques références biographiques posées, que trouve-t-on dans cet album ?
Un agréable moment d’électro-disco-pop, aux morceaux qui s’écoutent facilement, dont certains titres restent bien volontiers en tête ("Whamma Gonna Do"), un cocktail tirant parfois sur le rock et jamais prise de tête.
Mais tout cela ne suffit cependant pas à le démarquer du reste de la production dancefloor du moment (Justice and Co…).
On sent que Flairs a pris du plaisir à faire ce disque. C’est beaucoup, mais est-ce suffisant ? Sur la longueur, il paye la superficialité assumée d’un album de pur fun : il prend ainsi le risque d’amuser sans jamais toucher.
Vinnie Terranova
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