THE VINES – Melodia
(Ivy league – Cooking Vinyl / PIAS) [site] – acheter ce disque
Bof, bof, bof, bof, bof, bof, bof. Honnêtement, on aurait bien souhaité aimer ce disque. Parce qu’il faut bien dire, que les trois premiers albums des Vines nous avaient bien plu. On se rappelle avoir bien secoué la tête d’avant en arrière, sur les singles "Highly Evolved" et "Get Free" de leur premier opus. On se souvient avoir fait de même sur "Ride" du bien nommé "Winning Days". Et on a oublié (et l’album et tous ses singles) leur troisième disque, l’assez quelconque et donc oubliable "Vision Valley". Et malgré ce dispensable dernier effort, on espérait très fort dans ce nouveau disque (le pas du tout bien nommé cette fois-ci "Melodia"). Il faut bien le reconnaître, les Vines présentent bien : ils viennent d’Australie (c’est quand même plus excitant qu’Austin ou la Bourboule), leur chanteur a de bonnes raisons d’annuler ou de rater des concerts (ce qui n’est pas le cas de (par exemple) Amy Winehouse ou Oasis), et puis ils maîtrisent parfaitement l’art du single qui tue (voir plus haut) ou de la ballade qui fait chialer sa mère (et pas qu’elle).
Au final, les Vines sont toujours australiens, Craig Nicholls annule toujours des concerts pour de bonnes raisons, mais l’art du single morbide (heu, non) et de la ballade lacrymale (heu, toujours pas) semble s’être perdu. Prenez "He’s a Rocker", le premier single tiré de "Melodia" (décidément pas un bon titre, pour un album constitué aux trois quarts d’assez banals ersatz de Nirvana ou de Soundgarden), la chanson n’est pas désagréable, mais sa principale qualité semble devoir être sa durée : même pas deux minutes (à moins de deux minutes aucune chanson n’est désagréable). Bref, on est bien loin des fulgurances de "Get Free" et de "Ride", qui nous avaient laissé l’espoir de détenir ici un des groupes les plus prometteurs des années 2000. Le groupe de Craig Nicholls semble ici avoir un mal fou à se renouveler et apparaît ne pas avoir les moyens de choisir entre une carrière de "bête à singles" (à l’instar par exemple de Franz Ferdinand sur leurs deux premiers albums), et une carrière que nous qualifierons de plus aventureuse (à l’instar de toujours Franz Ferdinand, mais cette fois ci sur leur denier opus, bon c’est quand même pas le passage de Dylan à l’électrique). Bref, pas un mauvais album. Bien pire que ça en fait, un album inutile (quoique la pochette pourrait être élue plus laide pochette de tout les temps dans quelques années).
Emmanuel Beal
A lire également, sur The Vines :
la chronique de « Winning Days » (2004)
Get Out
Manger
A.S III
He’s a Rocker
Orange Amber
Jamola
True as the Night
Braindead
Kara Jayne
Merrygoround
Hey
Girl I Knew
Scream
She Is Gone