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The pEneLOpe[s] – Interview

THE PENELOPE[S]

Suite des interviews effectuées lors des Transmusicales avec Axel Basquiat et Vincent Trémel de tHe pEneLOpe[s] rejoint par Samy Birnbach, aka Dj Morpheus, l’incontournable Dj des Trans. C’est l’occasion pour eux de nous présenter une des collaborations les plus attendues du festival rennais.

Comment est né tHe pEneLOpe[s] ?
Axel : Vincent et moi, on se connaît depuis qu’on est gamin et donc on a un peu partagé les mêmes références pendant l’adolescence dans notre quartier de banlieue. Et puis pendant notre période estudiantine, où on avait chacun choisi des cursus assez longs pour pouvoir rester étudiants à vie, on a aussi décidé de faire de la musique car c’était notre passion. C’est devenu sérieux lorsqu’on a commencé à acheter du matériel il y a cinq/six ans. On a commencé à sortir des petits trucs… Depuis un an et demi ça commence vraiment à se structurer, on a arrêté d’être étudiants…

Qui est allé l’un vers l’autre pour cette collaboration ?
Samy : On s’est rencontrés en Belgique au festival des Nuits Botaniques pendant une after.
A l’époque j’avais déjà playlisté des morceaux à eux. On s’est un peu parlé puis on est restés en contact, ils m’ont parlé d’un morceau puis ils m’ont envoyé la demo, ça m’a plu. Suite à ça on a décidé de continuer plus loin.

Comment vous-êtes vous organisés pour cette collaboration ?
Axel : Samy, qui est basé à Bruxelles, vient chez nous car on a un studio. Il faisait des allers retours pendant un an puis on bossait les démos à la maison. On proposait des trucs, on a pas mal parlé. Chez nous ça marche beaucoup par le dialogue. On a passé des nuits à parler musique en buvant du rhum, c’était super. On voulait aller vers un truc assez électronique mais avec une touche rock pop assez moderne. Je n’aime pas trop le terme electro pop pour décrire notre musique. C’est un peu difficile de décrire notre style sans devenir prisonnier du terme, genre new folk psyché…
Vincent : C’est plutôt dance rock en fait…
Axel : En fait on se considère plus comme un groupe de rock mais produit de façon moderne, en incorporant un côté dansant à la musique. Tout en gardant un côté assez hypnotique qu’on peut retrouver dans la dance music. Notre projet trouve sa spécificité dans les paroles par rapport à des projets electro ou pop où les paroles se limitent à pas grand-chose. Samy a écrit des super textes. Sinon au niveau de la production, on voulait un truc un peu plus chaud que notre premier album avec moins de reverb. Puis on a proposé des lignes mélodiques à Samy et il a écrit les paroles par-dessus.

Les textes sont toujours arrivés avant les mélodies ?
Axel : On faisait la musique et les lignes mélodiques avant. Il n’y a que sur deux morceaux que les textes sont venus en amont. Les ballades ont été construites à partir des paroles.

Quel est votre processus d’écriture ?
Samy : Cela dépend, chacun est différent mais moi c’est la musique qui m’a inspiré. C’est un processus très abstrait que je ne peux pas vraiment expliquer concrètement.
Axel : Mais il y aussi un morceau sur lequel on a bossé différemment. En fait j’ai demandé à une amie à moi, Chloé Delaume, de parler de quelque chose qui me concerne, d’assez personnel, qu’elle en parle de manière très sensible. Il y a eu un peu tous les cas de figure en fait.
Samy : Moi il faut que je sente les choses. Plusieurs amis écrivains m’avaient proposé des textes et je n’avais jamais eu le feeling. Là avec Chloé, j’ai ressenti tout de suite que ça allait être intéressant.
Axel : Moi je n’avais jamais chanté en français à part une reprise d’Elli et Jacno et ça m’a bien plu en fait. Chloé a bien trouvé les trucs.

Comment vous allez agencer ça sur scène ce soir ?
Axel : Vincent est aux synthés et boîtes à rythmes.
Vincent : Axel est au chant et à la basse, Samy au chant.
Axel : Puis il y a tout un dispositif visuel fait par les mecs d’EXYZT. Ce sont des super gars qui nous ont fait des vidéos mais on n’a pas voulu tomber dans un truc de veejaying. On ne voulait pas avoir cette caution de mettre des vidéos. C’est assez filmique et c’est sur un thème sur les éléments naturels. On ne voulait pas un truc trash.
Vincent : Les mecs d’EXYZT nous ont développé un logiciel qui permet d’interagir sur les images. Ce sont des images assez naturelles comme notre musique en fait. Le chant interagira avec l’image. C’est eux qui avaient fait le truc avec les cases l’an passé sur le concert d’Etienne de Crecy.
Axel : Oui l’académie des neuf, là!

Pour vous les Trans, c’est un festival comme les autres ?
Axel : C’est maximum respect, c’est le festival en France. On ne dit pas ça par flagornerie, on a fait quelques festivals et franchement c’est le top. C’est un festival qui ose.
Vincent : Avec plein de découvertes qui arrivent à vivre et survivre.

Samy, on a l’impression qu’on ne peut pas faire une édition des Trans sans toi ?
Samy : Oui ! (rires) Cela fait 13 ans que je participe, puis j’avais joué aussi avec Minimal Compact au début des 80’s, c’est une vieille histoire…

Quels sont vos futurs projets ? Cette collaboration va continuer ?
Axel : Il y a l’album qui va sortir vers février/mars. On va sans doute faire aussi quelques remixes.
Vincent :On collabore aussi sur d’autres performances. Il y a toujours des petits projets qui viennent se greffer. Là, on va surtout se concentrer sur la tournée.

Propos recueillis par Vincent Le Doeuff
Photo :
Vincent Le Doeuff

A lire également, sur The pEneLOpe[s] :
la chronique de « The Arrogance of Simplicity » (2007)

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