MOTO BOY – Moto Boy
(Songs I Wish I Had Written) [site] – acheter ce disque
A l’heure des bilans de fin d’année, les moyens modernes d’écouter de la musique sont impitoyables, et ne vous laissent guère de doute sur ce que vous avez réellement écouté au cours de l’année.
Au sommet de ma liste intelligente (comme ils disent chez un fabricant d’ordinateurs pommés) dénommée "morceaux les plus écoutés en 2008", je trouve donc à l’insu de mon plein gré ce titre, "Young Love", et cela m’oblige donc à me pencher in extremis sur cet album de Moto Boy sorti il y a presque un an afin de vérifier si cette liste est bien si intelligente qu’elle le dit.
Moto Boy, comme le nom l’indique, c’est bien un garçon, un Suédois, Oskar Humlebo, dont la particularité est qu’il aime à se présenter sur scène en la seule compagnie de sa voix et de sa guitare (en V). Et sans sa moto, mais apparemment avec de belles bottes (et du maquillage), voire des talons hauts, et torse nu sous sa veste. Mouais…
Il serait en tout cas coupable de s’arrêter à cette devanture quelque peu douteuse (vous avez vu cette pochette ?), car sur disque, loin d’être maquillée comme une prostipute, sa musique est juste coquette comme il faut, un peu glam, un peu kitsch, certes, incurablement romantique (parfois un peu trop…), un peu camp sans doute, mais bardée de mélodies en or (parfois… heu, non, toujours en fait). La formule, parce qu’il y en a une, tout de même, faut pas exagérer, est relativement simple : arpèges de guitare (en V) piquants, avec ce qu’il faut d’effets (chorus, delay), voix incroyable et choeurs diaphanes, dans la droite ligne des miracles pop de la fin des années quatre-vingt produits par St Christopher (en juste un peu plus glam, kitsch, romantique et camp). Malgré l’omniprésence de la guitare (en V, et en arpèges) qui évoque l’indie pop des eighties, les racines de la musique d’Oskar sont sans doute également à chercher du côté de la new wave synthétique de la pire espèce. Ce premier album révèle un songwriter de premier plan dont la personnalité ne demande qu’à s’affirmer. A se démaquiller, en somme. Un futur grand ?
Guillaume
Young love
What It Was Like To Be With You
Ride My Wild Heart
Blue Motorbike
Beat Heart
Liebling
U
I Miss You Baby
Feed Me With a Kiss
Love Is the One Thing You Can’t Pretend
Karki