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Adam Green – Interview

ADAM GREEN

C’est dans une ambiance pour le moins bon enfant que nous reçoivent Adam Green, ses trois musiciens et ses deux choristes (qui donneront au concert une touche gospel très séduisante). Le concert se révèle extrêmement énergique, Adam accumulant les fantaisies scéniques, les interventions absurdes, son band l’accompagnant à merveille. Le plus surprenant étant le son souvent lourd, massif, notamment grâce à la batterie et aux claviers, qu’on ne pensait pas forcément retrouver chez le songwriter new yorkais.

Adam Green

Adam Green : Bienvenue à Dijon !

C’est votre première date ici ?
Adam Green : Oui, c’est ma première fois ici. Pas en France. Mais à Dijon, si. J’ai pris une douche…

Vous n’avez pas visité la ville ?
J’ignorais qu’il y avait une ville… Elle est loin, non ? (La Vapeur où a lieu le concert est à environ 10 minutes du centre-ville) Premier cru (prononcez « premier crew »), tu connais ?

Pardon ?
En haut de la colline, le meilleur vin du monde…

Ah… D’accord… Je ne bois pas de vin.
Moi non plus (ses musiciens éclatent de rire). Je préfère boire du Jack Daniel’s… Tu connais cette célèbre drogue sponsorisée par Johnny Walker ? Quentin Tarantino, le réalisateur, est un homme qui sponsorise l’abus de drogues… Peut-être devrais-je être sponsorisé par Vicodin… (Rire général) C’est de la merde, mais tout peut arriver dans le futur. Mes parents étaient médecins, donc quand j’étais gamin j’ai grandi à côté des tablettes de médicaments, des ordonnances…. des papiers de Prozac… Tu vois où je veux en venir ?

Pas vraiment.
AG : C’est ma fascination pour les drogues. Contrôler mes parents…

Donc tu as essayé toutes les drogues que tu pouvais ?
Mes parents prescrivaient les médicaments pour ma ville… C’était des genres de médecins locaux.

Voici ta vie…
Voici TA vie… Allez, prochaine question, vas-y… Pourquoi es-tu si silencieux ?

Je suis comme ça…
Ce n’est pas une interview.

C’est une discussion.
C’est une discussion. Un chat… C’est le vagin, non ? Une chatte ! (Rires) Okay… si tu me poses pas de question, la discussion est terminée. (Rires)

Quand j’étais adolescent, j’écoutais beaucoup ton premier album, puis je me suis quelque peu lassé du rock moderne, donc je me suis mis à écouter beaucoup de blues, de musique classique. Quand j’ai écouté « Sixes & Sevens », je n’ai pas été dépaysé. Il y a un lien entre ces vieilles chansons des années 30 et par exemple, « Exp. 1 ».
Oui, mon oncle est chanteur de blues. Il s’appelle Rich et a fait un disque célèbre. Bon, pas si célèbre que ça mais… c’est bon. Il a une bien meilleure voix que la mienne. Elle ressemble à celle de Johnny Hartman. Il m’a introduit dans l’univers du blues de Chicago. Je n’écoutais que des trucs assez sinistres, du blues plutôt effrayant. Mais la vérité est que je n’ai jamais appris à jouer de ce genre de musique, jamais de piano et j’écris tout avec seulement deux doigts comme un dactylo immature. C’est pourquoi mes blues étaient peu soignés. Je crois que peut-être mon imagination est beaucoup plus développée que ma technique. C’est certainement la raison pour laquelle mon approche pour « Gemstones » et « Jacket Full of Danger » était résolument prog-rock, compliquée, presque scientifique. Je voulais ne jouer aucun instrument sur ces albums de la manière dont les autres les jouent, je voulais les jouer plus rapidement, … Mais sur cet album, « Sixes & Sevens », je désirais faire quelque chose de plus personnel, un peu plus mélodique. On a enregistré beaucoup de choses dans ma maison, à la cave, ça devenait de plus en plus folk.


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