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Disques

Willits + Sakamoto – Ocean Fire

WILLITS + SAKAMOTO – Ocean Fire
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WILLITS + SAKAMOTO - Ocean FireUne ode à l’océan, voilà ce que nous livre Ryuichi Sakamoto avec « Ocean Fire ».
Pour clamer son amour et son respect de cet élément, il s’adjoint les services de Christopher Willits, un artiste touche à tout qui a étudié avec Fred Frith et qui lorgne du côté de Steve Reich.
De cette collaboration émerge un ensemble de sons et d’harmonies qui s’aventure sur un territoire baigné de tristesse.
La musique obtenue est hautement contemplative mais l’ensemble du disque reflète l’inquiétude de ces deux artistes pour un océan en danger, en proie aux braises sur lesquelles l’être humain souffle et qui risquent de transformer la pureté de l’eau en un océan de feu.
Bon, voilà pour le postulat humaniste et écologique délivré par cet album mais si le message est limpide, qu’en est-il de la musique?
Il faut être très clair, cette musique, comme je l’ai déjà mentionné, est contemplative, ce qui pour certains entre dans le champ lexical du rêve, de l’abandon et du voyage et pour d’autres s’apparente à narcolepsie, new age indigeste et type qui s’est endormi sur un clavier en tournant la tête toutes les cinq minutes.
Autant le dire tout de suite, ce n’est pas avec ce disque que ces deux points de vue antinomiques vont pouvoir trouver un terrain d’entente.
La majorité des morceaux tirent une même note pendant sept minutes tout en la distordant et en y greffant d’autres sons moitié acoustiques moitié électroniques.
Le résultat obtenu n’apporte pas la quiétude qu’on aurait pu rechercher et le message des deux musiciens sur les risques encourus par l’océan transpire de ces compositions.
Dès lors, on reste dans un état de tension permanent durant l’écoute de ces sept morceaux qui empêche toute légèreté guimauve de contaminer ce disque.
Ainsi, cette musique et la manière de la ressentir vont vraiment dépendre de l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez, entraînant soit un abandon total, soit un effet assez répulsif et lénifiant.
Pour ceux, dont je fais partie, qui avaient aimé l’ultime album de Naked City intitulé « Absinthe », vous trouverez matière à contentement sur ce disque.
En revanche, aucune garantie que les aficionados traditionnels de Sakamoto auront leur compte avec « Ocean Fire ».

Xavier
Toward Water
Umi
Sea Plains
Sentience
Chi-Yu
Cold Heat
Ocean Sky Remains

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