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Olivier Brion – Interview

OLIVIER BRION

C’était il y a pas mal de temps, Olivier Brion (Yachines, Discover etc…) sortait enfin un disque solo, sans faux groupe derrière lequel se cacher, juste Olivier, ses compositions et ses mots, en français. Malheureusement, les hasards de la toile ont retardé la publication de cette interview ou Olivier explique son parcours d’orfèvre mélodiste et sa passion pour la POP telle qu’elle donne son nom à POPnews. Séance de rattrapage obligatoire avec en prime, un MP3 à écouter.

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Olivier Brion sort enfin un disque solo ! il en aura fallu du temps pour que tu te lances sous ton propre nom, tu manquais de confiance en toi ?
Non, en fait je crois que ma culture de « groupe » a toujours pris le pas sur le concept de l’artiste solo. Puis, avec l’âge et les circonstances, on se retrouve plus ou moins seul devant les choix artistiques à prendre. « California Songs » de Discover en réalité était déjà un album solo, je jouais presque de tous les instruments et j’avais écrit presque tous les arrangements, alors pourquoi ne pas enfin sortir un album sous mon nom après-tout ce temps ?

L’autre aspect de cet album c’est le choix du français pour (presque) tous les textes. Comment s’est faite l’évolution ?
Sur le premier album des Yachines en 95, il y avait déjà un titre en français « Les Promesses », mais il est vrai que l’expérience s’étaient limitée à cela. Puis, sur le deuxième album de Discover , il y avait les titres « Gena Rowlands » et « Love 68 » qui m’ont permis d’être un peu diffusé en radio, notamment sur RTL, de façon assez inattendue. À la même époque, je suis parti jouer aux USA pour quelques dates, et ces 2 titres étaient les préférés pour le public présent. Pour les étrangers, le français est une langue qu’ils considèrent assez sensuelle, voir « sexy » … Ça m’a fait réfléchir ! (sourire).

Écrire en français pour chanter sur des mélodies typiquement pop anglo-saxonne, ce n’est pas un peu compliqué ?
À première vue, toute la difficulté réside dans cet aspect. En France, les mots prennent souvent le pas sur la musique, la mélodie, contrairement aux Anglo-Saxons. Le but étant de faire coïncider la sonorité du mot sans que le sens ne soit altéré.

Ce changement de langue est-il synonyme d’un changement d’influences ?
J’en suis à mon 6ème album… en tout. Plus quelques collaborations, cela fait donc pas mal d’années que j’écris des chansons. Les influences sont inévitables, mais in fine, j’écris un certain type de musique qui, je l’espère, m’est propre. Même si j’ai toujours adoré la musique pop anglaise ou américaine, en même temps il y a toujours eu chez chez moi des disques d’artistes français : Yves Simon, Léo Ferré, Nino Ferrer, Gainsbourg, Chamfort, Voulzy/Souchon, Mathieu Boogaerts, Hubert Mounier, Katerine… Quand j’avais quinze ans, les disques qui m’accompagnaient étaient aussi bien « London Calling » des Clash, l’album blanc des Beatles, « Macadam » d’Yves Simon, « Confidentiel » de Gainsbourg…

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Maintenant que tu as franchi le pas, tu te sens plus proche de Richard Hawley ou de Vincent Delerm ?
« Coles Corner » est un grand disque, je peux écouter certaines des chansons de cet album en boucle. Notamment en voiture la nuit en roulant dans les rues de Paris, « The Ocean », … L’émotion à l’état brut ! C’est assez rare désormais qu’une chanson puisse me procurer les mêmes émotions que tant de disques ont pu me réserver à l’adolescence ou bien après, mais j’aime me faire surprendre…
Maintenant je suis classé chez les disquaires dans la « variété française » après avoir fréquenté les rayons indés pendant pas mal d’années…

 

 

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