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The Kills – Midnight Boom

THE KILLS – Midnight Boom
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THE KILLS - Midnight BoomUne boîte à rythmes, une grosse guitare, voilà comment pourrait se définir le concept de l’Américaine Alison Mosshart – alias "VV"- et du guitariste anglais Jamie Hince – alias "Hotel". Le garçon et la fille, l’idée a déjà été trouvée, mais VV et Hotel s’imposent aujourd’hui comme les Nancy Sinatra & Lee Hazlewood des temps nouveaux. Ajoutez une dose de Bonnie Parker et Clyde Barrow, sans les attaques à main armée et vous obtiendrez le mélange subtil que nous offrent The Kills dans leur troisième album studio "Midnight Boom". Dans la continuité de "No Wow", leur deuxième album sorti en 2005, "Midnight Boom" est tout aussi mystique, voire paradoxal. En effet, le couple réussit à faire de cet album brûlant de sensualité un melting-pot musical en mêlant freakbeat, pop, rock, glam et même blues. Malgré la modicité des moyens employés, Hince permet à chacun des morceaux de sonner particulièrement et Moss…hart évolue, sur le plan musical, en chantant des mélodies plus pop. L’album s’ouvre sur un dialogue musical, ô combien sensuel et de ce fait, sensationnel ; le titre "U R A Fever" pourrait s’imposer comme une des meilleures chansons de l’année et pourrait même résumer à lui seul la musique de VV et Hotel puisque ceux-ci ont compris que les rythmes lents, mais appuyés, leur correspondent parfaitement. "Cheap And Cheerful" démontre la créativité des deux musiciens puisqu’ils se permettent d’insérer entre deux riffs provocateurs et nonchalants, des éternuements. "Black Balloon", septième chanson de l’opus se fait également remarquer ; cette ballade vient contraster avec les précédentes chansons de l’album puisqu’elle s’avère moins sautillante et pulsionnelle que les autres titres.
Plus loin, "Alphabet Pony" introduit une note de gaieté et d’humour et nous fait entrevoir un aspect des Kills jusqu’alors inconnu. "What New York Used To Be" correspond à l’essence de The Kills : riffs primaires et voix sensuelle et enfin la chanson de clôture que nous offrent VV et Hotel est une ballade, "Goodnight Bad Morning" qui nous prouve que cet album est beaucoup plus mélodieux, plus rythmique et moins gonflé d’esbroufe que les deux précédents – sans cependant être totalement différent… The Kills est donc au carrefour de ce rock un peu sale que l’on pourrait associer aux White Stripes et de la musique pop/rock du groupe danois, The Raveonettes. The Kills est donc cela, un groupe qui vaut encore mieux que son imagerie et qui s’avère être une des meilleures formations de garage rock, même s’il est difficile de les classer, de ce début de XXIè siècle.

Florine Quesnel

A lire également, sur The Kills :
la chronique de « No Wow » (2005)
l’interview (2003)
U.R.A. Fever
Cheap and Cheerful
Tape Song
Getting Down
Last Day of Magic
Hook and Line
Black Balloon
M.E.X.I.C.O.
Sour Cherry
Alphabet Pony
What New York Used to Be
Goodnight Bad Morning

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