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Bob Mould – Paris, le Café de la Danse, 28/05/2008

BOB MOULD – Paris, Le Café De La Danse, 28/05/2008

Bob Mould

Bob Mould est une légende, c’est ce que dit la réclame. En ce 28 mai, le jeune n’en a rien à faire, des légendes, et il préfère aller voir MGMT ou, à la rigueur, Adam Kesher. Résultat, c’est un public clairsemé qui est là pour accueillir la légende à l’ouverture des portes du Café de la Danse ce soir-là. Et c’est bien dommage.

Oppenheimer

En première partie, les Irlandais d’Oppenheimer, embarqués par Mould sur sa tournée, mériteraient leur quart d’heure de hype. Une formule originale – séquences électroniques respirant à plein nez la fascination pour les synthés vintage, guitariste chevelu bondissant et batteur-chanteur chauve – pour des titres bubble pop punk aux structures simples, courts et efficaces. Net et sans bavure, avec, qui plus est, des mélodies accrocheuses et relativement originales. On jettera une oreille avec curiosité à leur deuxième album, étrangement titré "Take the Whole Mid-Range And BOOST It!".

Bob Mould

Mais voici donc la légende. J’étais mauvaise langue, le public est un peu plus fourni qu’en début de soirée. Le concert débute sur les chapeaux de roue et mieux valait tout de même ne pas être trop en retard. Le meneur de d’Hüsker Dü et de Sugar, en solo depuis 1995, soit pas loin de la moitié de sa carrière, ne se fait pas prier pour emprunter au répertoire de ses anciens groupes. Et comme le nouveau – des petits jeunes – délivre un son proche de celui d’Hüsker Dü, direct et sans fioriture, le public part au quart de tour, comme en l’an 40 (ou 80 plutôt).

Bob Mould

Passé ce moment d’excitation initiale, Mould a beau calmer le jeu, il assume pleinement son statut de parrain de la noisy pop et du rock alternatif américain, à fort volume donc, histoire également de bien mériter son pseudonyme/anagramme de LoudBomb. Qu’importe notre système auditif, qu’importe également les œuvres solo de Mould – un très rapide sondage à la sortie du concert révélera que peu des fans hardcore présents ce soir comptent écouter "District Line", dernier album en date -, difficile de ne pas être aux anges après s’être pris en pleine poire "Celebrated Summer", "I Apologize" (Hüsker Dü) ou "If I Can Change Your Mind". Un concert pour vieux cons durs d’oreille, me direz-vous. Oui, mais un concert de légende, comme disait la réclame.

Guillaume

A lire également, sur Bob Mould :
la chronique de « Body of Song » (2005)

Merci à Alexia et Luccio
D’autres photos : Oppenheimer et Bob Mould.

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