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Disques

Jason Collett – Here’s to Being Here

JASON COLLETT – Here’s To Being Here
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JASON COLLETT - Here's To Being HerePour son cinquième album solo, Jason Collett a réduit la voilure. Là où "Idols of Exile" multipliait les collaborations et le nombre des invités "Here’s to Being Here" se la joue perso. On retrouve quelques membres des Stills et le producteur Howie Beck et c’est tout. Pas de chorale de potes, pas de mélanges bizarres, juste des chansons personnelles et assez souvent poignantes. Il suffisait de lire le titre de l’album pour se douter de ce recentrage. "Pour célébrer le fait d’être ici", c’est pas pour dire, mais ça sent l’accident, le défilage de vie devant les yeux avant de mourir, le sauvetage in extremis et la remise en question. Jason Collett a dû se poser quelques questions difficiles sur son parcours et son album est la seule réponse qu’il ait trouvé.
Autant le dire tout de suite, on s’amuse moins avec Jason en solo qu’avec sa bande d’allumés du Broken Social Scene. Livré à lui-même, en pleine introspection, Jason se recentre sur des paroles extrêmement travaillées, assez sombres et mises en musique avec une bonne dose de mélancolie teintée d’americana. La production d’Howie Beck participe aussi à ce recentrage en mettant en avant la voix de Jason sur un fond d’images et d’ambiances rappelant les groupes californiens des années 70. En écoutant "Sorry Lori", "Somehow" et surtout " Roll on Oblivion", il est difficile de ne pas penser à Fleetwood Mac. Les fans de BSC qui auraient accroché à "Idols of Exiles" risquent d’être surpris. Ce qui suit, c’est plus du Dylan électrique (surtout qu’il chante parfois comme l’autre canard enrhumé) avec des chansons monolithiques, que la folie rampante du collectif canadien.
Et je dois l’avouer, je préfère largement (ce dernier) à Dylan et Fletwood Mac. Pourtant il faut reconnaitre que l’album est réussi, et supporte très bien de nombreuses écoutes. Le chant fatigué de Jason s’associe à des guitares sudistes pour des refrains décontractés, lents, mélancoliques mais jamais tristes ou ennuyeux. J’aurais presque envie de lever mon verre à "Here’s to Being Here".

Gildas

A lire également, sur Jason Collett :
l
interview de Broken Social Scene (2006)
la chronique de "Broken Social Scene" (2006)

la chronique de « Motor Motel Love Songs » (2004)

Roll on Oblivion
Sorry Lori
Out of Time
Papercut Hearts
Henry’s Song
Charlyn, Angel of Kensington
No Redemption Song
Through the Night These Days
Nothing to Lose
Not Over You
Somehow
Waiting for the World

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