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Interviews

dEUS – Interview

DEUS

Après la révolution de poche, changement d’angle de tir. dEUS la machine rock la plus puissante de Belgique sort son cinquième album studio « Vantage Point » et affiche une pêche d’enfer. Grosse production huilée, tubes en puissance, chants collectifs… le groupe joue la carte de l’efficacité avec jubilation. Pas sûr que cela plaise à tout le monde mais Tom Barman, le leader, s’en fout. Sur une terrasse en teck au cur du quartier latin, il nous confie sa joie de vivre au sein du groupe et son appétit de musique. Rencontre avec un homme heureux !

Tom Barman - dEUS

Après quinze ans d’activité, qu’est-ce qui t’excite encore avec dEUS ?
Le groupe premièrement. On a retrouvé une vitalité qui était présente au début de la formation. On peut regarder l’avenir plus sereinement parce qu’on est plus stable. Il y a notre propre studio que l’on vient de créer. J’ai l’impression que la carrière du groupe continue d’avancer, il y a toujours de la nouveauté. Il y a aussi le fait que j’aime voyager T’as besoin d’autres raisons ? (rires).

Le fait de posséder votre propre studio à Anvers, c’est comme un nouveau départ ?
Absolument, c’est ce que je pense. Le studio c’est un rêve qu’on avait depuis longtemps mais qu’on ne pouvait pas réaliser. Le groupe n’a pas eu un parcours classique, à certains moments ça a été notre faiblesse mais aujourd’hui c’est plutôt notre force. Il y a une façon de se réinventer qui me plaît. En ce moment, les gens m’arrêtent dans la rue et demandent : « Qui chante sur Architect ? » Je trouve ça super qu’après quinze ans ils soient encore surpris. Pourtant il n’y a rien de nouveau parce qu’au début Stef Kamil chantait déjà pas mal de parties.

Justement, comment se fait-il qu’il y ait plus de gens qui chantent sur « Vantage Point » ? Tu t’es mis en retrait ?
Non, j’ai mis les autres en avant. Le fait que tout le monde chante c’est une super preuve d’amitié entre nous. Chanter ensemble, c’est un truc un peu vieux jeu mais super agréable à faire. A la fin de « Pocket Revolution », j’ai découvert des talents que j’ignorais. Par exemple, notre batteur a un sens de l’harmonie génial. Je me suis dit qu’il fallait que je m’en serve davantage. Stefan qui est chez nous depuis quatre ans, est arrivé dans une période difficile et commence à s’ouvrir. Et c’est à moi de l’encourager dans ce sens. Parfois, il exagère, je lui donne une mélodie et il me pond trente-cinq idées d’harmonies. On n’est pas Peter, Paul and Mary ou les Beach Boys ! Mais d’un autre côté, c’est bien d’avoir une abondance d’idées. Mauro, que je connais depuis longtemps, a une voix superbe. D’ailleurs, c’est lui qui chante « Architect ». Il fait les questions, moi les réponses. Alan aussi a une super voix…

Vous avez invité des chanteurs aussi, pourquoi le choix de ces gens particulièrement ?
Impulsivement je dirais. Pour « Eternal Woman », j’ai découvert Lies dans un groupe qui s’appelle Mintzkov. Elle a une voix qui me rappelle les voix que je préfère dans le rock, celles des bassistes comme Kim Deal, Kim Gordon ou Juliana Hatfield qui a beaucoup chanté avec les Lemonheads. Une voix blanche qui ne cherche pas à imiter Beyoncé ou Aretha Franklin. Après avoir vu le documentaire sur les Pixies « Loud QUIET Loud », j’étais très ému. J’ai écrit « Eternal Woman » qui n’a rien à voir avec l’univers du documentaire. Et puis j’ai appelé Lies qui est venue chez moi et qui a enregistré le morceau en une heure. Avec Karin Dreijer Andersson, c’était un peu plus compliqué parce qu’elle habite à Stockholm, on a d’abord échangé par mail et puis elle est venue à Bruxelles chanter sur « Slow ». Guy Garvey de Elbow, on le connaît bien. J’aime beaucoup sa voix. Il a chanté sur « The Vanishing of Maria Schneider ».

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