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Festivals

Dans la série des Inaperçus 2008 – Koko Von Napoo, Poster Moderne, Le Cascadeur, C++, La Féline, De Calm, Angil, Da Brasilians, Cornflakes Heroes, Experience, Arnaud Michniak, Micro Film, Theo Hakola

5 février 2008

Cascadeur

C’est à l’invité de dernière minute – en raison de sa récente victoire au tremplin web des « Inrocks », CQFD -, que revient le privilège d’ouvrir les festivités. Cascadeur, puisque c’est de lui qu’il s’agit, arrive sur scène casqué, ganté et vêtu d’une superbe robe de chambre de… cascadeur (ou de catcheur, mais on lui laissera le bénéfice du doute). Difficile de passer inaperçu. L’homme se met aux claviers et déroule une pop tour à tour intimiste et lyrique, fantaisiste et mélancolique, qui doit autant à la pop américaine des seventies qu’à ses rejetons français tout en s’autorisant quelques digressions plus oniriques, et tient en haleine une salle qui, à l’exception d’une irréductible minorité bavarde cramponnée au bar, suit, émerveillée, les aventures du piano virevoltant et de la voix fragile et agile de ce crooner timoré.
Aux déguisement et accessoires de Cascadeur succèdent une panoplie de costumes à la Star Trek et une inspiration très électro-pop. C’est Poster Moderne. A défaut d’une grande originalité, on retiendra quelques morceaux fort bien écrits – les moins systématiquement agités – et une belle énergie – sur les morceaux les plus systématiquement agités, ainsi qu’une reprise moyennement pertinente (et pourtant, c’est un fan honteux des reprises décalées qui vous parle) du « Money for Nothing » de Dire Straits / Sting. Au final, on ne sait pas trop où le groupe veut en venir avec tout ce second degré, mais il a manifestement déjà des fans, car le public semble ravi.

Koko von Napoo

Dans une veine proche, aussi décontracté mais peut-être moins gadget, c’est Koko Von Napoo qui termine la soirée. Premiers gagnants du CQFD nouvelle formule, les quatre Parisiens – trois filles et un kokoboy – ne sont pas gâtés par l’horaire tardif qui leur est réservé, d’où, peut-être, un début de concert crispé. Pourtant, malgré une expérience scénique qu’on devine encore maigre, le groupe réussit à délivrer quelques délices électro-rock emballantes dont le tubesque « Polly », emmené par une Toupie déterminée au chant. Dommage que l’horaire tardif nous ait obligé à entamer le long chemin vers nos pénates un peu avant la fin du concert. (Guillaume)

6 février 2008

C’était la soirée « chansons » aux Inaperçus.
Inaperçus d’ailleurs, passent les De Calm et leurs chansons peu dérangeantes. Un peu trop voyantes, par contre, les C++ et leur robes 60’s avec les hautes bottes blanches qui montent jusqu’aux genoux. C’est rigolo cinq minutes ces histoires de largages passées sur le mode humoristique sur fond de « oooooh ahhhhh » mais la rengaine lasse vite. La guitariste-chanteuse prévient dès le début de set que son mec vient de la quitter. On est désolé mais on ne va pas pouvoir rester non plus. La routine, ça ennuie.

La Féline

Surtout quand on sort d’une prestation haute en couleurs. Quelques minutes plus tôt, les délires electro-folk-western rétro modernes de La Féline enchantaient un public, peu nombreux, certes, mais enjoué. Un peu effarouché par les griffes sorties de la charismatique Agnès, chanteuse de ce combo dynamique, l’auditoire se rapproche peu à peu du panier de la chatte et se laisse attraper comme une petite souris… contente, au final, d’être tombée dans la gueule du loup. C’est que La Féline a tout pour plaire. Des chansons aux paroles décalées qui parlent du difficile choix d’une fille face à 3 mecs : un beau, un riche, un intelligent… En français ou en anglais dans le texte, le groupe séduit avec ses rythmiques entraînantes sur lesquelles flotte une guitare, tantôt bourrée de pizzicati, tantôt lancinante, qui ne déparerait pas sur une B.O. de Tarantino. Et, en plus, visuellement, c’est attrayant ! Logés à bonne enseigne, le groupe s’est dessiné une effigie : une fille (La Féline) avec une tête malicieuse au graphisme épuré trônant sur un fond rouge. Sur le devant de la scène, les traits d’Agnès, qui se démène dans son classe costume de scène (une jupe, simple mais smart, campée sur des chaussures vernies à talons), ne sont pas sans rappeler ceux de la fille virtuelle.
Bref, look glamour, attitude et surtout musique de qualité nous changent de tous nos chers compatriotes qui ont une fâcheuse tendance à lorgner, soit vers le rock anglo-saxon, soit vers la pop sixties. Une bouffée d’air frais et enfin une « nouvelle chanson française » digne de ce nom ? (Marie)

 

 

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