BOBB TRIMBLE – Harvest Of Dreams / Iron Curtain Innocence
(Secretly Canadian / Differ-Ant) [site] – acheter ce disque
Vous le reconnaissez ? Mais oui bien sûr, cette vieille icône populaire des années 80 tragiquement tombée dans l’oubli aujourd’hui ! Les filles en étaient folles et les hommes jaloux… Eh bien non, vous ne le reconnaissez pas, et croyez-moi vous n’êtes pas le seul. Car, Bobb Trimble, contrairement à Daniel Balavoine avec qui il partageait pourtant une certaine idée du marketing, n’a pas eu la chance de mourir dans un accident d’hélicoptère. Du reste Bobb Trimble n’est même pas mort. Enterré vivant, le souvenir de cet Américain jeune et chevelu à l’époque mais quinquagénaire (probablement dégarni) en cette année 2008, n’a été guère plus retentissant que son succès d’alors. Sortis à trois cents exemplaires chacun, les deux disques dont il est question ici ont néanmoins été objets de culte pour quelques fanatiques collectionneurs tordus qui se les échangeaient à vil prix. C’est probablement ce qui a attiré l’attention de Secretly Canadian et a décidé cette bonne maison à déterrer de la sorte un illustre inconnu, sans doute pour en faire un mythe a posteriori. La musique elle-même ne justifiait peut-être pas un tel détour (plus de 25 ans en arrière tout de même) mais pourra être relue aujourd’hui comme un jaillissement précurseur de l’esprit psychédélico-folk-geignard tellement en vogue chez nos jeunes gens branchés que sont Devendra Banhart ou Joanna Newsom. Fan des Beatles au plus haut degré, Bobb Trimble développe pourtant une esthétique beaucoup plus hermétique, noyée sous une instrumentation riche mais lo-fi, et surtout une voix bien chevrotante. C’est ce qui déstabilisera sans doute le plus au départ et probablement aussi ce qui séduira le plus les fans à l’arrivée. Car Bobb Trimble en fait tellement avec cette voix mi-Marc Bolan mi-jappement canin qu’il est difficile de prêter attention au reste pendant un moment. Ce serait pourtant regrettable car certains titres vocalement plus sobres sont mélodiquement bien aboutis et pourraient nous faire vraiment regretter de ne pas avoir vécu le début des années soixante-dix, une marguerite entre les dents. Bon, c’est vrai que ces deux albums sont sortis une bonne décennie plus tard. Mais ce petit problème de timing mis à part, ils tombent tout à fait à pic. Un peu d’ailleurs comme Balavoine en son temps, paraît-il…
Jean-Charles Dufeu
Glass Menagerie Fantasies
Night at the Asylum
When the Raven Calls
Your Little Pawn
One Mile from Heaven
Killed by the Hands of an Unknown Rock Starr
Through My Eyes
One Mile from Heaven
Glass Menagerie Fantasies
Night at the Asylum
When the Raven Calls
Premonitions — The Fantasy
If Words Were All I Had
World I Left Behind
Armour of the Shroud
Premonitions Boy — The Reality
Take Me Home Vienna
Selling Me Short While Stringing Me Long
Oh Baby
Paralyzed
Another Lonely Angel
Waves of Confusion in Puzzled Times
Galilean Boy
Life Is Like a Circle