THE TWILIGHT SAD – Fourteen Autumns & Fifteen Winters
(Fat Cat/ PIAS) [site] – acheter ce disque
On peut être signé chez Fat Cat (label de quelques allumés notoires, Animal Collective en tête) et faire un album de rock franc et direct dont le charme repose essentiellement sur le sentiment d’immédiateté, d’urgence même, qui bouillonne dans chacun des morceaux. Voilà en substance le message de Twilight Sad avec ce disque plus qu’honorable, qui leur a valu à droite à gauche l’étiquette mal ajustée d’"Arcade Fire écossais". On pardonnera la formule facile : on entend les rues de Glasgow à travers chaque éclat de voix du chanteur, dont l’accent ne laisse aucun doute sur son origine, et le groupe partage avec la formation canadienne le même goût pour une orchestration dense au service d’un flamboiement de chaque instant. Toutefois, la fièvre froide et chevaleresque de ces neuf titres diablement efficaces nous rappellerait plutôt au bon souvenir d’Interpol, quand eux-mêmes ont la bonne idée de ne pas trop raviver ceux de Ian Curtis, des Chameleons et consorts. Et il en faut bien peu pour adhérer à la flamme bien personnelle de Twilight Sad, en dépit de leurs références possibles. Deux écoutes suffisent à se laisser embraser tout à fait par les assauts pyromanes de ces Ecossais fiers et furieux. Une seule pour que la combustion commence à s’emparer tranquillement de vous.
Jean-Charles Dufeu
Cold Days from the Birdhouse
That Summer, at Home I Had Become the Invisible Boy
Walking for Two Hours
Last Year’s Rain Didn’t Fall Quite So Hard
Talking with Fireworks/Here, It Never Snowed
Mapped by What Surrounded Them
And She Would Darken the Memory
I’m Taking the Train Home
Fourteen Autumns and Fifteen Winters