KATE NASH – Made Of Bricks
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Après Lily Allen et Amy Winehouse, voici Kate Nash, physique de Desperate Housewife poupine et accent cockney inimitable. Au tour de cette flamboyante anglaise, donc, d’escalader les charts à la vitesse de l’éclair avec pour tout viatique une page Myspace courtisée et quelques couvertures de magazines branchés. Mais, diable, qu’est-ce qui justifie ce battage ? Une langue bien pendue et des mélodies pop accrocheuses jouées au piano avec une énergie de première de la classe. Le tout pourrait faire sourire, il fait mouche. "Made of Bricks", son premier disque, est loin de n’être qu’un simple château de sable prêt à s’écrouler à la prochaine marée. C’est que les clés de la maison ont été confiées à Paul Epworth (The Rakes, Bloc Party, The Futureheads…) qui a su construire un écrin pop rutilant autour du songwriting de la miss. Résultat, si on se prend vite au jeu, c’est d’abord, il faut l’avouer, pour les refrains acidulés de "Foundations", "Mouthwash" et "Mariella’, parfaits exemples de storytelling à l’anglaise où l’on jurerait entendre Mike Skinner jouer à "Secret Girls". Et puis on reste pour des raisons plus profondes, les effluves rythm & blues de "Dickhead" et de "We Get On" et les ballades de naufragé que sont "Nicest Thing" et "Birds" où la rousse piquante verse dans une gravité touchante. Un peu odieuse, un peu clubbeuse, un peu folkeuse, Kate Nash n’aime rien tant que jongler avec ses humeurs de jeune femme allumée. Sous la gouaille et les artifices, il y a pourtant une vraie richesse musicale qui demande à éclore. Si la Nash ne vire pas au trash comme ses congénères, l’avenir lui est ouvert.
Luc Taramini
Play
Foundations
Mouthwash
Dickhead
Birds
We Get On
Mariella
Shit Song
Pumpkin Soup
Skeleton Song
Nicest Thing
Merry Happy