THE WEDDING PRESENT – Live 1987
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C’est ce qu’on appelle un document. Deux live du Wedding Present enregistrés il y a vingt ans, l’un à Leicester, l’autre à Munich, publiés à l’origine sur cassettes avec leur fanzine. Après le coffret de Peel Sessions et les récents concerts où le groupe jouait l’intégralité de son premier album, "George Best", également sorti en 1987, c’est une nouvelle occasion de se replonger dans les jeunes années des "Weddoes", parangons de l’indie-pop britannique des années 80-90. Evidemment, tout cela n’est destiné qu’aux fans hardcore, ceux que n’effraie pas la perspective de se taper 32 morceaux (dont un paquet de doublons, forcément) chantés et joués par des musiciens pas franchement virtuoses, et enregistrés directement depuis la table de mixage, ce qui est un poil moins bien que le studio mobile de Pink Floyd ou Dire Straits.
Je suis trop jeune pour avoir vu le groupe à l’époque, mais j’ai toujours sur cassette – support d’époque – leur prestation du 6 novembre 1992 au Festival des Inrocks, sans doute diffusée par Bernard Lenoir. Je garde également un souvenir assez vif de concerts de 93 ou 94 (dont celui du Transbordeur, à Lyon, le 23 février 1993 – j’ai toujours le billet). Faisant l’effort de parler français, David Gedge prononçait les formules rituelles ("Bonjour, nous sommes le Cadeau de Mariage" et "Nous ne faisons jamais de rappel"), puis les quatre de Leeds démarraient à toute berzingue, quitte à casser une corde avant la fin du premier morceau. Le Wedding Present était "le groupe le moins compliqué du monde", ou un truc comme ça, et ça nous convenait : on avait l’impression qu’on pouvait faire presque aussi bien. C’est ce qu’on se dit en écoutant "Live 1987" et en lisant dans le livret les émouvants souvenirs de tournée de Shaun Charman, batteur qui quitta le groupe à la fin de cette année-là, après des concerts aux Pays-Bas, en Norvège, en Suède et en Allemagne. David Gedge n’était pas très différent des étudiants qui composaient le public du Wedding, à ce détail près qu’il écrivait des classiques instantanés. On les retrouve à peu près tous ici, de "Everyone Thinks He Looks Daft" à "My Favourite Dress", et il n’est pas interdit d’être un peu nostalgique.
Vincent Arquillière
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Disc One – Leicester, 5th May 1987
This Boy Can Wait
Everyone Thinks He Looks Daft
All This and More
A Million Miles
You Should Always Keep in Touch with Your Friends
Anyone Can Make a Mistake
Something and Nothing
It’s What You Want That Matters
My Favourite Dress
Never Said
Give My Love to Kevin
Go Out and Get ‘Em Boy
Getting Nowhere Fast
Once More
Disc Two – München, 22nd November 1987
Never Said
Don’t Be So Hard
Everyone Thinks He Looks Daft
Once More
Nobody’s Twisting Your Arm
This Boy Can Wait
A Million Miles
I’m Not Always So Stupid
Anyone Can Make a Mistake
It’s What You Want That Matters
What Did Your Last Servant Die of?
Give My Love to Kevin
Shatner
My Favourite Dress
You Should Always Keep in Touch with Your Friends
Felicity
It’s Not Unusual
Getting Nowhere Fast