ELECTRELANE – Le Trabendo, Paris, Le 24/11/2007
C’est dans la pénombre de faibles projecteurs qu’Electrelane vient faire ses adieux à son fervent fanclub parisien. Le Trabendo est plein. Le Trabendo est triste. Ce soir, on enterre l’un des plus intéressant quatuor britannique. Les demoiselles de Brighton laissent le rock en plan, après l’avoir bénéfiquement secoué dix ans durant. Le Trabendo fait son deuil, mais en dansant. On ne boude pas les morceaux de choix, servis en mezzé, qui ont fédéré une communauté de mélomanes toujours grandissante. La setlist picore dans les quatre albums. Le public se délecte mais digère mal la séparation. "Don’t split", "Comeback", implore-t-il. Les quatre miss sourient, puis se remettent en selle pour leur dernier ride. Cheveux battant l’air surchauffé, elles offrent un best of des plus énergique. "Bells", "This Deed", "UOR", "Blue Straggler"… se succèdent à un rythme effréné. Les guitares crachent leurs dernières notes avec conviction et en décousent avec les claviers maltraités. L’apothéose est atteinte avec le toujours très attendu "Eight Steps" et le magnifique nouveau (et dernier ) single "In Berlin", dont la caresse mélodique sonne comme un glas.
Electrelane vit glorieusement ses dernières heures, qui passent comme des minutes. La chaleureuse assistance manifeste, son désir de prolongations. Le moment fatidique est par deux fois repoussé. "On Parade" au premier sursis, nos Anglaises jettent les armes sur leur reprise du "On Fire" de Springsteen, clôturant une soirée passée sur le grill. La parenthèse Electrelane se referme donc, un peu brusquement pour tous les aficionados, qui auraient suivi les quatre guerrières au bout du monde, sans penser qu’il fût si vite atteint.
Marie Gallic