LA MARMITE 2007
Comme le dit le proverbe, « c’est dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes »… Effectivement, la Marmite Nord Pas de Calais qui a maintenant 7 ans d’expérience vous a concocté une sélection de groupes du Nord pas du tout soupe-au-lait. Cette année, nous vous avons préparé une mixture aigre-douce à base d’electro que l’on a déclinée avec des variantes hip hop (Jonaz), très groove (Genjini) et punkoïde piquant (Curry and Coco). Pour relever davantage le goût, on a ajouté l’emocore poivré de Tang et pour lier le tout, on a graduellement versé un peu de crème fraîche pop avec Lena Deluxe et Roken is Dodelijk.
ROKEN IS DODELIJK
Fumer tue en néerlandais : prononcez « RAU KEUNE IZ DO DEU LEUK »
Jeunes pousses de la scène lilloise, les Roken is dodelijk distillent une pop parfumée exempte de nicotine et pleine de saveurs. Fonzie, leur chanteur est un songwriter très prolifique qui a composé plusieurs centaines de chansons comme autant de blé en herbe. Les voix masculine et féminine combinées sont pour beaucoup dans l’atmosphère douce et apaisante que le groupe offre sur scène. Roken is dodelijk apporte donc un peu de fraîcheur dans la resucée pop française.
http://www.myspace.com/rokenisdodelijk
CURRY AND COCO
Curry & Coco est né en janvier 2006 de la mort d’un ancien groupe The Soup… Ça ne s’invente pas… Curry and Coco forment un duo qui excelle, non pas dans les mélanges culinaires exotiques, mais dans un mélange musical assez curieux. Autant vous prévenir de suite, la musique de Curry and Coco c’est pas… de la musique à la noix de coco. Coincés quelque part entre des White Stripes qui auraient mâché trop de chewing-gum, faisant ressurgir les lignes hypnotiques d’un clavier des Doors, ce son qui surgit du nord de la France comme un champignon hallucinogène fait figure d’ovni revival pop danceflooor terriblement moderne. http://www.myspace.com/curryandcoco
TANG
Piment de la sélection 2007, Tang ne manque pas d’énergie pour relever d’un cran la saveur de la marmite. Rien à voir avec les petits sachets de boisson synthétique des années 70 qui faisaient passer le coca pour une boisson saine et naturelle. Tour à tour violente et mélodique, la musique de Tang ne fait pas dans la nuance. Rien n’est superflu ni superficiel, chaque note est à sa place, chaque break efficace. Tang balaie d’un coup sec et précis la tradition soupe-au-lait des batteurs/chanteurs en faisant passer les Phil Collins et Eagles pour de vieux croûtons rassis. http://www.myspace.com/maxitang
JONAZ
Comme il le raconte dans sa chanson « la sauce verte », Jonaz préfère les plats traditionnels à base de Harissa faîte maison. Exit la fast-bouffe, les produits surgelés, en boîte ou en tube à diffuser sur les micros ondes des radios commerciales, Jojo a fait revenir lentement ses titres à l’huile d’olive dans l’amour de l’artisanat et des choses bien faites. Il couche seul ses boucles et séquences electro pour y poser son flow et on sent immédiatement que son hip hop n’a rien de réchauffé et que l’on va se régaler. http://www.myspace.com/personnekiffe
LENA DE LUXE
La musique de Lena Deluxe a tout d’un bonbon acidulé anglais. Nappes planantes, voix haut perchée, mélodies accrocheuses sans trop coller au palais, avec ces deux ravissantes créatures, on évolue dans un univers de barbe à papa et de réglisse. Mais attention, après les premières émotions, ce qui reste en bouche et en tête, ce sont des mélopées cauchemardesques et ambivalentes. Mandragore ou poupée rockeuse, Lena Deluxe laisse planer le mystère sur la scène et on se demande toujours à quelle sauce on va être mangés…
http://www.myspace.com/lenadeluxe
GENJINI
Pot-pourri d’influences aussi diverses que dansantes, la musique de Genjini a été composée avec une base d’electro rafraîchissante et énergisante comme du guarana concentré. Ca sautille, ça crépite, ça ne tient pas en place dans l’assiette. Genjini nouvelle formule, c’est la voix déroutante et entêtante de Do qui ajoute une pincée de folie dans une mixture déjà pas piquée des vers.
http://www.myspace.com/genjiniii
Textes d’Hervé Leteneur
Chargé de Communication
Brigade d’Intervention Culturelle