PRAM – The Moving Frontier
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Pram ? En anglais, ça veut dire landau. Et ça va comme un gant à six doigts à ce sextet originaire de Birmingham, tellement les morceaux donnent envie de se laisser bercer. Très cinématographique, la musique de Pram plonge l’auditeur au cœur de contrées fantastique. En 2000, on visitait un "musée d’animaux empaillés imaginaires" avant d’atterrir sur "l’Ile Noire" en 2003. Aujourd’hui, on prend le train, "quelque part en Europe de l’Est".
Les quatorze pistes de ce voyage sonore sont plus sombres qu’à l’accoutumée. Ici, pas de petits sons qui rendent hilares. Les trompettes, jadis joyeuses sur "Mother of Pearl", joyau de "Museum of Imaginary Animals", revêtent le voile du deuil et contribuent à l’ambiance de film noir qui se dégage de "The Moving Frontier."
L’entrée en matière ("The Empty Quarter") est, comme souvent chez Pram, exemplaire. Basse entêtante, trompette plaintive, mélodie stridente, sifflée et soutenue par un orgue inquiétant… La paranoïa est déjà là… La conclusion, "The Silk Road", est tout aussi impeccable. Rythmique martiale amplifiée par des pizzicati au violon, riff de guitare entêtant… en font une parfaite bande son pour une conquête de l’Est.
Entre ces génériques de début et de fin, la pellicule, en noir et blanc, d’un road-movie, à mi-chemin entre le film noir et le western se déroule, dessinant, au passage, un paysage désertique et inquiétant, peuplé de mille petites séquences sonores qui ne se laissent pas attraper à la première écoute… Un trip symphonique à bord du Transylvania.
Marie Gallic
The Empty Quarter
Salt & Sand
Iske
The City Surveyor
Sunew
Salva
Moonminer
Hums Around Us
Metaluna
Beluga
Blind Tiger
Mariana Deep
Compass Rose
The Silk Road