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Liars – Liars

LIARS – Liars
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LIARS - LiarsDécidemment ces Liars ne font rien comme tout le monde… Découverts en 2002, en même temps que la nouvelle scène new-yorkaise (Interpol, Radio 4…), ils détonnent tout de suite dans le climat "rock revival" ambiant.

Leur premier album, "They Threw Us All in a Trench and Stuck a Monument on Top", est un petit bijou de punk dansant. Si les huit premiers titres respectent les dogmes du genre (des morceaux courts et abrasifs de moins de deux minutes en moyenne), le neuvième et dernier coup de massue enfonce le clou à lui tout seul. Complètement déroutante, cette neuvième symphonie, lancinante et répétitive, fait main basse, en une petite demi heure, rien que ça, sur le territoire futur de nos menteurs : l’expérimentation.

Deux ans plus tard – le temps, visiblement, de réécouter Sonic Youth – ils sortent la tête du labo avec, en poche, "They Were Wrong so We Drowned", concept album construit autour d’une histoire de sorcière. Pas forcément convaincant mais prometteur.

Deux ans encore pour accoucher de "Drum’s Not Dead", brillant opus avec pour fil rouge, les percussions. Enregistré à Berlin, ce monument sonore qui s’écoute d’une traite, est marqué du sceau du krautrock. Véritable réflexion sur les rythmes, "Drum’s Not Dead" est un chef-d’œuvre de minimalisme.

On pensait que les gaillards avaient trouvé leur voie. C’était sans compter sur leur goût de l’exploration. Après le punk, la noise et le krautrock, ils s’attaquent au rock.

A priori plus simple que son prédécesseur, le sobrement intitulé "Liars", s’il utilise le riff et des rythmiques métronomiques à la Jesus and Mary Chain, pour accrocher l’oreille est cependant moins lisse qu’en surface. L’album gagne en profondeur au fil des écoutes. La voix, aussi haut perchée que la bouche qui l’émet (Angus Andrew est un géant de près de deux mètres), déséquilibre des pièces sonores, au prime abord trop bien charpentées pour ces équilibristes. Et, la chanson étant redevenue l’unité de base, on assiste à un véritable moment de grâce avec "Sailing to Byzantium", ballade électronique où l’on croise pléthore de petits sons synthétiques et attachants à chaque coin de rue. Beau à pleurer. Le problème est que l’on a ensuite du mal à aller plus avant dans l’album… jusqu’au final, où le soufflet sonique monte à nouveau. Avec "Protection", on flotte sur une mer d’orgues calme que seule une rythmique saccadée et répétitive vient doucement perturber. Même sans concept, c’est définitivement loin des guitares que les Liars séduisent.

Marie Gallic

A lire également :
Chronique de "They Threw Us All In a Trench And Stuck a Monument On Top"
Chronique de "They Were Wrong, So We Drowned"
Chronique de "Drum’s Not Dead"

Plaster Casts of Everything
Houseclouds
Leather Prowler
Sailing to Byzantium
What Would They Know
Cycle Time
Freak Out
Pure Unevil
Clear Island
The Dumb in the Rain
Protection

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