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Happy Mondays – Uncle Dysfunktional

HAPPY MONDAYS – Uncle Dysfunktional
(Sequel / PIAS) [site] – acheter ce disque

HAPPY MONDAYS - Uncle DysfunktionalAh ben ça, pour une surprise, c’est une surprise… Alors que l’on commençait à tranquillement refourguer le concept de "Madchester" au rayon des antiquités, revoilà les Happy Mondays. Et pourtant on avait de bonnes raisons de les enterrer, les joyeux drilles, vu que c’est ce qui vient d’arriver – au sens propre – à leur découvreur Tony Wilson, fondateur de l’Haçienda et de Factory, rien que ça. Qui plus est, avouons qu’on imaginait assez les frères Ryder et Bez vieillissant prématurément et profitant des royalties de la grande époque pour s’éclater tranquillos dans leur coin.
Eh bien non, les Happy Mondays sont de retour, presque au complet, et en forme, après – tenez-vous bien – quinze ans d’absence. Leur dernier véritable album, "Yes Please!", date de 1992. Même si tout cela sent à fond l’opération marketing, c’est tout de même plus classe que de ressortir un best-of. Mais le plus surprenant dans l’histoire, c’est que l’album est bon. Les morceaux se tiennent bien, le groupe reste entre le mid-tempo pachydermique et la rythmique excitée mais jamais énervée, deux registres qui leur conviennent depuis toujours. Ça commence très fort avec "Jellybean", sans doute le tube de l’album : son baggy, voix lancinante et sur-articulée, paroles salaces, et guitares saturées. Puis on enchaîne direct avec le groove malsain de "Angels and Whores". Certes, les Mondays s’essaient à quelques variantes : des cuivres sur telle intro, une ou deux incursions vocales hip hop ("Deviants", chanté par Mickey Avalon), une guitare slide sur le bien nommé "Cuntry Disco". Mais l’enthousiasme évident qui se dégage tout au long de "Uncle Dysfunktional" est fondé sur les mêmes ficelles qui faisaient de "Pills ‘n’ Thrills and Bellyaches" un grand album : la recherche spontanée des meilleurs ingrédients pour créer du groove, à coups de batteries toujours simples mais efficaces, de guitares wah wah, ou d’effets de voix réjouissants.
Qui l’eût cru ? Les Joyeux Lundis, restés bloqués en 1990, nous offrent des lendemains qui chantent, sans nostalgie apparente. Pour preuve, à la fin du disque, une idée super originale : un morceau caché ! On est en 2007 ? Bof, les Happy Mondays s’en foutent, ils sont vivants.

David Dufeu

Jellybean
Angels and Whores
Deviants
Rats With Wings
Cuntry Disco
In the Blood
Anti Warhole on the Dancefloor
Rush Rush
Dysfunktional Uncle
Dr Dick
Weather

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