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Disques

Pascal Comelade – Monofonicorama Best-Off 1992-2005

PASCAL COMELADE – Monofonicorama Best-Off 1992-2005
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PASCAL COMELADE - Monofonicorama Best-Off 1992-2005Qu’est-ce qui pousse Pascal Comelade à procéder à l’inventaire tronqué de son parcours musical ? A défaut d’offrir une vision exhaustive de sa musique, cette vraie-fausse compilation constitue une bonne introduction à l’œuvre protéiforme, indépendante, drôle, émouvante d’un artiste qui s’est toujours employé à jouer les passe-murailles. Comelade serait-il un concept ? A n’en pas douter. Avec l’armada d’instruments-jouets dont il s’est fait une spécialité, il sait comme personne créer des piécettes instrumentales basées sur des motifs répétitifs ou de courts passages mélodiques réduits à leur plus simple expression. Voilà pour la forme. Pour le fond, ne dites pas à Comelade qu’il fait de la musique world. Certes, ses racines catalanes le poussent à aimer le folklore méditerranéen et à s’en inspirer mais sa culture musicale embrasse aussi le rock anglo-saxon des Stones aux Young Marble Giants et les compositeurs contemporains (Philippe Glass, Steve Reich…) et c’est cet éclectisme revendiqué qui le rend si inqualifiable. Bandas de feria pétaradants ("Un train direct pour Charenton", "L’Argot du bruit"), rock minimaliste ("The Blank invasion of Schizofonics Bikinis", "Mother of Earth"), compositions empiriques… tout l’univers de Comelade est là, dans ce grand bain comico-tragique où les instruments en plastique jouent les poils à gratter au côté d’un véritable orchestre, injectant leur dose d’humour, de dérision et de poésie pour mieux gripper la machine.
Comelade serait donc une espèce rare de musicien, un autodicdacte qui aurait fait de ses limites assumées un critère esthétique. Après trente ans de carrière accomplie avec ou sans son groupe, le Bel Canto Orquestra fondé en 1983, une quarantaine de disques produits à un rythme régulier, sa musique continue de se régénérer à chaque nouveau projet ou collaboration artistique. L’exemple le plus probant nous est donné ici avec les deux titres chantés par PJ Harvey ("Love too Soon") et Robert Wyatt ("September Song") qui ne doivent pas éclipser ses piges pour le théâtre, le cinéma, la danse et les arts plastiques. Musicien "polyfacétique" comme il aime se définir, nomade dans l’âme, Comelade n’est toujours pas prêt à se compromettre, à l’image d’autres irréductibles de notre paysage musical hexagonal (Bernard Lubat, André Minvielle et Eric Lareine). Pour simplifier, on pourrait aussi dire de Comelade qu’il est la version méridionale, lunatique et séminale du gentil Yann Tiersen. Oui, pour simplifier.

Luc

Pim Pam Poum Al Concepte
The Blank Invasion of Schizofonics Bikinis
Lumpen-Harmony
Sense El Ressò Del Dring
Encore le semi-nerf déjà claquant
To Be Dammit Ornette to Be
A Tombouctou sans mariachis
Domisiladoré
Le Fakir de la chapelle
Love too Soon (avec PJ Harvey)
L’Esquella de la Torratxa
Le Soir du grand soir
September Song (avec Robert Wyatt)
Patafisiskal Polska
Arthur Cravan Was a Flor Fina
Un Train direct pour Charenton
La Société du piano-obstacle
4 Roses pour Marie
Face au Toril
Chanson de charme pour faux-nez
The Skatalan Logicofobism
Mother of Earth
Portrait d’Enric avec son chapeau
Sardana dels Desemparats
L’Argot du bruit

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