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Hey Hey My My – Interview

Ils portent le même prénom, ont fait les mêmes études et ont joué dans les mêmes groupes. Julien Garnier et Julien Gaulier, les fondateurs de British Hawaii et de Hey Hey My My, seraient-ils inséparables ? Troquant leurs guitares électriques pour une virée pop plus bucolique, ils s’affirment comme un duo de compositeurs anglophiles, inspirés et instinctifs. Depuis, leur EP « Too Much Space » sorti en janvier dernier, leurs mélodies catchy tournent régulièrement sur nos platines et se frayent sans peine un chemin vers les meilleures scènes hexagonales. Une nouvelle success story ? Et sans préméditation, c’est ça qui est bon !

Hey Hey My My - Julien Garnier et Julien Gaulier

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Julien Gaulier : j’ai rencontré Julien à Bordeaux à Sup de Co mais nous sommes Parisiens. J’ai commencé la guitare à l’âge de vingt et un ans, assez tard donc. Quand on est remonté sur Paris, on a commencé à jouer avec Migraine Institute puis rapidement, le nom du groupe est devenu British Hawaii avec lequel on continue à jouer en parallèle. On a sorti un album sur iTunes mais on ne l’a pas pressé. Donc, il est passé relativement inaperçu. Tout en jouant dans British Hawaii, on composait des titres plus folk/pop. Petit à petit, on s’est rendu compte qu’il y avait là un potentiel intéressant qui nous correspondait bien et qu’on avait envie de faire découvrir. Ça a donc pris le pas sur British Hawaii parce qu’on a pu enregistrer un vrai album.

N’y a-t-il pas une frustration par rapport à votre premier projet puisque ce n’est pas du tout le même univers musical ? Qu’est-ce que vous avez pris de l’un pour mettre dans l’autre ?
Julien Gaulier : avec British Hawaii, on jouait live, en studio de répétition. On était trois, c’était assez péchu. Avec Hey Hey My My, c’est différent, plus réfléchi, plus construit. On a pris du temps pour faire les titres. L’expérience de British Hawaii nous a aidé pour aborder les concerts de manière plus rock. De toute façon, on n’exclut pas de faire du bruit avec Hey Hey My My. Le premier album est folk mais ce n’est pas figé.

Folk mais avec des rythmiques enlevées et pas mal de riffs…
Julien Gaulier : oui, en fait les rythmes sont plutôt pop-rock. Finalement, il n’y a pas énormément de titres avec des guitares sèches. La couleur générale est folk. Mais pas au sens historique du terme. Non, on est vraiment un groupe de pop. De toute façon en live, les barrières tombent un peu.

Beaucoup de titres ont des mélodies assez entêtantes. Comment naissent-elles, de façon immédiate ou au contraire avec du travail ?
Julien Gaulier : je n’ai jamais compris comment on pouvait travailler une mélodie. Ça vient d’un coup d’un seul. Après, on bosse un peu les transitions, les choses se précisent davantage. La plupart des titres naissent de façon très spontanée, souvent en déconnant en fait. S’il y a une recherche, elle est plus dans le son et dans la production. Et encore, au niveau des arrangements, on fait tout de manière instinctive.

J’ai vu que le buzz avait commencé sur la blogosphère, comment c’est venu ?
Julien Gaulier : c’est venu de la façon la plus simple possible. J’ai récupéré une liste d’adresses auxquelles j’ai envoyé un mail avec un mp3. La toute première retombée, c’était sur la radio web Rock’One. Stéphane a écouté le CD de HHMM puis il nous a invités à jouer à l’Abracadabar.

Même les blogs anglo-saxons ont parlé de vous très tôt…
Julien Gaulier : là, pareil, on a envoyé des mails avec des mp3 et à notre grande surprise, il y a eu pas mal de réactions positives. C’était une vraie surprise de voir que nos démos plaisaient à tous ces gens.

Pour l’album, avez-vous fait appel à un producteur ?
Julien Gaulier : on a eu une première expérience avec le label de Syd Matters, Third Side. On avait commencé à bosser avec eux mais en termes de production, nous n’étions pas tout à fait d’accord sur la manière d’enregistrer les chansons. Alors quand on a signé avec Sober & Gentle, on est parti du postulat qu’on serait nous-même les producteurs de l’album. Patrick Blanchet qui est ingé son nous a beaucoup aidés pour la technique.
Julien Garnier : il avait deux fonctions. Un, il gérait la session, deux, le côté technique et minutieux que nous n’avons pas du tout. Et puis, il a mis aussi sa petite patte artistique en nous proposant des effets etc. Mais c’est surtout nous qui avons proposé les axes dominants du mix. C’est comme si on avait enregistré en home studio mais assistés par des pros.

Il se dégage de cet album une vraie spontanéité, une certaine fraîcheur, l’avez-vous enregistré live ?
Julien Gaulier : non, non. Tout a été fait séparément sauf le dernier morceau « A True Story ». Il faut croire que l’on connaissait bien nos titres.
Julien Garnier : la spontanéité vient peut-être du fait que l’on ne s’est pas trop posé de questions. On a fait les choses assez rapidement car on n’avait pas beaucoup de temps.

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