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Future Conditional – We Don’t Just Disappear

FUTURE CONDITIONAL – We Don’t Just Disappear
(Les Temps Modernes) [site] – acheter ce disque

FUTURE CONDITIONAL - We Just Don't DisappearNouveau projet parallèle pour des membres de Piano Magic ; ce sont ici Cédric Pin et l’inépuisable Glen Johnson qui se sont offert un break studieux afin de nous concocter ce disque d’électro-pop qui va pointer un nez curieux et sympathique dans l’immense baluchon que nous ont laissé les défricheurs armés de synthétiseurs, depuis la nuit des temps électroniques. Voici donc le projet Future Conditional qui nous offre un disque plein de clins d’œil, de références amusantes à cette musique minimale et finalement plutôt festive, trop souvent injustement méprisée en son temps. "We Don’t Just Disappear", le titre de l’album, est-il donc une référence à ces pépites dont les traces resteront à tout jamais dans les cerveaux en ébullition des deux protagonistes ? Peut-être. Peu importe. "We Don’t Just Disappear", c’est avant tout une chanson, certainement l’une des meilleures de l’album, où le chanteur invité, Bobby Wratten, renoue plus que jamais avec l’épure de The Field Mice (son ancien groupe) période "Snowball" : voix fragile, accompagnement soyeux d’Angèle David Guillou (alias Klima, à peine sortie de son dernier disque) et arrangements précieux – moitié guitare acoustique concise, moitié électronique pionnière. Les pionniers, ils sont présents sur pas mal de titres comme "Bright Lights & Wandering" où l’on croise l’ombre de Kraftwerk ou "Substance Fear", un titre sous influence New Order ; on croise encore les Smiths, cités sur "Crying’s What You Need", qui nous incitaient eux aussi à "osciller sauvagement". Mais si les membres de Future Conditional savent bien tirer partie de ces références, ils ne sont pas que des inconditionnels du passé : leur électro rythme le spleen de leurs invités bien actuels (B. Wratten et Klima donc mais aussi Mélanie Pain, Dan Matz et Carolyn Allen) ; leur entrain, puisé également chez Orbital ou Röyksopp, assure le pétillement de l’ensemble des titres de l’album, du brillant "Bright Lights & Wandering" au plus mélancolique "Your Love Leaves Me Colder" en passant par "Volunteer" ou les facétieux "Switchboard Girl" et "Last Engineer" (qui conjugue astucieusement scratchs et bruits de machine à écrire). Jamais les conjugaisons n’ont été aussi sympathiques qu’avec Future Conditional.

Christophe Dufeu

Bright Lights & Wandering
Broken Robots
We Don’t Just Disappear
Switchboard Girl
Substance Fear
Crying’s What You Need
Volunteer
Last Engineer
Typos
Your Love Leaves Me Colder

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