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Disques

Black Rebel Motorcycle Club – Baby 81

BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB – Baby 81
(Echo / PIAS) [site] – acheter ce disque

BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB - Baby 81Black Rebel Motorcycle Club fait débat ; au sein même de la rédaction de POPnews, le groupe divise. Ce n’est pas vraiment nouveau : leur premier album, que je tiens pour l’un des meilleurs de la ribambelle de disques du "revival rock" de ce début de millénaire, se fait pour le moins éreinter . Alors, pourquoi ce groupe divise-t-il à ce point ? Pour les uns j’imagine, B.R.M.C. est un groupe de poseurs : trois beaux mecs vêtus de noir, avec un nom qui sent la sueur, le cuir, les Harley Davidson, voire les relents de machisme et qui ont profité de l’air du temps et d’un single diablement efficace mais, il faut l’avouer, un peu facile ("Whatever Happened to My Rock’n’Roll") pour faire leur trou. Pour les autres (et donc pour moi), B.R.M.C. a su dès le premier album imposer une maîtrise du son impressionnante, au service de morceaux qui, contrairement à ceux de bon nombre de leurs confrères (et au single mentionné ci-dessus peut-être), évitent les clichés du groupe punk adolescent. Chez eux, le tempo n’est pas constamment effréné, le groupe prend le temps, à l’image de ce que faisaient les Stooges, de nous embourber dans ses morceaux comme, ici, sur le très long "American X". On peut également apprécier les voix aux accents plaintifs ou arrogants de Peter Hayes et de Robert Levon Been (les deux leaders de ce trio), et l’inventivité de chacun des instruments (guitare, basse, batterie parfois rejoints par un piano). A l’actif du groupe encore, on peut mentionner la facilité avec laquelle celui-ci digère ses influences : on parle souvent à leur sujet de The Jesus and Mary Chain mais on pourrait aussi mentionner le rock séminal des années 50, celui de Detroit, mené par Iggy Pop donc, ou le blues et le folk (très présents sur "Howl", leur album précédent). Et ce dernier disque donc ? Retour aux sources plus rock mais il suffit d’écouter "Berlin" et son refrain dévastateur, "Windows" et ses chœurs tribaux sur la fin, "All You Do is Talk" à l’intro vaporeuse, l’énergique "Need Some Air" ou – encore une fois – l’épique "American X" : le rock incandescent du groupe de San Francisco n’a vraiment rien perdu en efficacité.

Christophe Dufeu

Took Out a Loan
Berlin
Weapon of Choice
Window
Cold Wind
It’s Not What You Wanted
666 Conducer
All You Do is Talk
Lien on Your Dreams
Need Some Air
Killing the Light
American X
Am I Only

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