HEY HEY MY MY – Hey Hey My My
(Sober&Gentle / Discograph) [site] – acheter ce disque
Si vous vous demandiez quelle pourrait bien être la bande-son idéale de ce printemps ensoleillé, ne cherchez plus. C’est à coup sûr le premier album des Hey Hey My My, duo parisien dont la musique donnerait envie au citadin le plus intransigeant d’aller joyeusement folâtrer dans les champs de fleurs. La formule est relativement simple, mais particulièrement efficace : deux guitares (le plus souvent acoustiques), deux voix qui s’entremêlent en d’aériennes harmonies vocales (avec une belle voix féminine en renfort sur certains titres), une batterie et une basse pour agrémenter le tout, et l’on embarque en toute simplicité pour un agréable voyage pop-folk.
L’énergie et l’enthousiasme des Hey Hey My My sont communicatifs et il s’avère difficile de rester de marbre devant l’impression de spontanéité qui se dégage des compositions. Ainsi, dès la première chanson, "Merryland", la destination ne fait aucun doute : direction le pays des merveilles. D’"I Need Sometime", sorte de folk-western qui va probablement faire un carton chez les "lonesome cow-boys", à "Picking" et son groove bizarroïde, en passant par "Easy", petite perle mélodique, ou par les entraînants "Don’t Sell Me Now" et "Belle & Julian" (clin d’oeil particulièrement réussi à un fameux groupe écossais), l’on va de découverte en découverte. De plus, le groupe est aussi très à l’aise avec les atmosphères douces-amères, comme le montrent le mélancolique et rêveur "Your Eyes When We Kiss" ou encore "Poison", morceau au spleen douceâtre irrésistible, et "In The Lake", aussi entêtant que calmement inquiétant.
Si le groupe revendique de solides (voire écrasantes) références – son patronyme est un hommage à une chanson de Neil Young (cela dit, le duo s’en éloigne sensiblement) et la fraîcheur des compositions n’est pas sans évoquer les grandes heures du Paul McCartney des 70’s -, il réussit avec brio, et surtout avec une facilité et une économie de moyens remarquables, à tirer son épingle du jeu. En bref, les Hey Hey My My, c’est très très bien bien.
Aurélien Gaidamour
Merryland
I Need Sometime
Easy
Your Eyes When We kiss
Belle & Julian
Don’t Sell Me Now
Poison
In the Lake
Morricone
Want it More
Too Much Space
Picking
Celia
A True Story