DAVID VANDERVELDE – The Moonstation House Band
(Secretly Canadian / Differ-Ant) [site] – acheter ce disque
Ce disque est une bombe sixties, une véritable perle. Huit titres dédiés à la grandeur de la pop. Dans la série "Don’t judge a book by its cover", cet album indique clairement qu’une pochette au graphisme quelque peu hasardeux peut recéler des beautés fatales. Des murs de guitares de "Nothin No" à l’instrumental onirique "Moonlight Instrumental", pas un instant de répit. Les influences sont tellement nombreuses que l’on ne peut même pas en faire le tour. Toutefois, le spectre de Marc Bolan est bien présent sur tout le disque. Ce timbre fascinant, nasillard, est admirablement reproduit sur "Jacket" ou "Feet of a Liar". Ces deux titres mériteraient à eux seuls un article, ce sont des hits absolus. "Jacket" devrait trôner un peu partout au sommet des charts, tant la mélodie est irrésistible, comme pouvait l’être "Metal Guru" de T. Rex. "Feet of a Liar", vaporeuse, noyée dans l’écho, est à tomber. Vraiment. Les guitares douze-cordes empilées sur "Can’t See Your Face No more" évoquent un croisement entre George Harrison et Nick Lowe.
La tonalité de l’album est glam-rock, scintillante. Les arrangements et instrumentations lorgnent principalement du côté de la pop anglaise de la fin des 60’s. David Campbell effectue ici un travail remarquable, tout en finesse (la trompette discrète sur "Corduroy Blues", les violoncelles de "Wisdom From a Tree", qui sonnent comme sur "I Am the Walrus"). Cet album est immaculé et parfait dans cette volonté de recréer la magie absolue de la pop anglaise telle qu’elle se créait en ces temps reculés où l’on découvrait "Aladdin Sane" ou "All Things Must Pass" chez son disquaire dans les nouveautés. Lorsque le rêve sixties s’éteignait tout doucement, et que les disques les plus exubérants ne pouvaient masquer une nostalgie de l’âge d’or. "Murder in Michigan" a cette couleur-là. David Vandervelde signe un disque totalement référencé, mais qui touche profondément par cette foi qui est la sienne de réutiliser les règles d’or de la pop et de les transposer en 2007. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, n’est ce pas ?
Frédéric Antona
Nothin No
Jacket
Feet of a Liar
Corduroy Blues
Wisdom From aTree
Can’t See Your Face No More
Murder in Michigan
Moonlight Instrumental