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The Killers – Paris, Zénith, 12/03/2007

THE KILLERS – Paris, Zénith, 12/03/2007

La première fois que le deuxième album des Killers, "Sam’s Town", s’est retrouvé dans mon lecteur, j’ai été bluffée par le son qui jaillissait, l’énergie dégagée pour chanter la mélancolie, l’amour, les doutes. Les ambitions affichées de l’album sont énormes, c’est un florilège de sons, d’effets, d’instruments qui se répondent : les cuivres, les cordes, les chœurs, les bruits de clochettes. Sur "Sam’s Town", Brandon Flowers se donne à fond. The Killers, sur scène, paraissaient une évidence. C’est donc avec beaucoup d’impatience, d’attente et de questions que j’ai assisté à leur concert au Zénith de Paris le 12 mars dernier. Et je n’ai pas été déçue : Brandon Flowers et ses acolytes nous ont offert un concert événement, un véritable show.

La première partie menée par Elista m’a laissée sceptique. Un groupe un peu inattendu pour The Killers, un son plutôt mauvais. Il faut attendre 21 heures pour qu’un écran géant tombe sur scène. Les premières notes de "Sam’s Town" retentissent et je retiens mon souffle. Une projection en noir et blanc présente alors Sam’s town, Las Vegas, des paysages qui défilent, la miss de la ville, la chèvre. Le décor est posé : The Killers font le show sur une scène décorée à la manière des soirées de plein air du Nevada : lampions, guirlandes à l’effigie du groupe.
A l’écoute d’"Enterlude", le public est déjà en délire et chante avec le groupe. Je me laisse prendre au jeu des mélodies assez faciles des titres phares du groupe : "When You Were Young", "Bones", "Somebody Told Me". Le son est dévastateur, puissant, parfois un peu saturé. Je retrouve ce que j’aimais dans l’album : cette variété des instruments et des sons. Sur scène, l’effet est décuplé. Et en plus, les Killers ont une véritable présence, jouent avec nous, nous invitent à frapper dans nos mains. L’énergie qui me faisait vibrer dans l’album se retrouve dans le concert. Pas le temps de s’ennuyer, le groupe ne laisse aucun répit entre titres rock et ballades.

Flowers nous offre un premier rappel avec pas moins de quatre chansons. "For Reasons Unknown" est jouée comme je l’espérais : le band est puissant, Flowers a le trémolo dans la voix. Finalement les musiciens quittent la scène pour revenir une dernière fois sous l’acclamation du public jouer "Exitlude" et "When You Were Young" repris par le Zénith entier.
Malgré un son excessivement fort, le concert des Killers est efficace, festif. C’est un spectacle total emmené par l’énergie du groupe et les sauts de Brandon Flowers. Preuve de la réussite du groupe, en sortant, beaucoup chantaient "When you…were young". Et si certains reprochent au groupe d’en faire trop sur "Sam’s Town", de jeter de la poudre aux yeux, leurs chansons restent irrésistibles. The Killers savent jouer avec un mauvais goût made in Nevada pour se moquer d’eux-mêmes. En album comme en concert, The Killers foncent, ne doutent de rien, sont irrésistibles. On adore.

Laure Alazet

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