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Concerts

Tobias Fröberg – Paris, Divan du Monde, le 26 février 2007

TOBIAS FRÖBERG – Paris, Divan Du Monde, Le 26 Février 2007

Sympathique perspective que d’aller se lover dans le Divan du Monde pour écouter le folk feutré de Tobias Fröberg, autre songwriter suédois inspiré dont le deuxième album "Somewhere in the City" vient de paraître.
20h30. La salle n’était pas pleine à craquer et il y régnait une bonne humeur communicative, sans doute entretenue par les ballades bucoliques et boisées du duo Hey Hey My My en guise d’apéro. Charmant sans être révolutionnaire, ce duo frenchy a suffisamment de bonnes chansons dans sa musette pour que l’on se jette sur son EP "Too Much Space" en attendant la sortie de son premier album en avril.
Deux chaises, deux pieds de micro, un piano : difficile de faire plus dépouillé pour le concert de Tobias Fröberg. Le Suédois arrive sobrement, silhouette dégingandée, tête frisée à la Art Garfunkel. Il s’installe sagement au piano et fait monter une complainte sans âge qui nous va droit au cœur. Après cette entame solennelle, le ton change. Tobias plaisante grassement : "je vous présente mon guitariste qui est aussi mon partenaire gay !" Wouaf wouaf, la joke fait s’esclaffer toute la salle et nous renseigne sur l’humeur taquine du garçon. Suivent des ballades folk évanescentes sur fond de guitare bluesy, des mélodies bien troussées, certes mille fois entendues, mais qui, au fur et à mesure du concert, versent dans une gravité touchante. Comme gêné par cette mise à nu impudique, Fröberg fait le pitre entre les morceaux. Il organise, par exemple, un quizz et propose de faire gagner un cd à celui qui trouvera pourquoi il porte une attelle à la cheville. Ce petit jeu dure tout le concert et on reste autant pour les chansons que pour connaître le fin mot de l’histoire – une sombre histoire de chute dans le métro. Par delà le côté "entertainment" du set (je suis votre gourou, vous êtes mes fidèles, – nouvelle salve de rire dans la salle) difficile de rester de marbre à l’écoute de "Oh My Love" ou de "She is Becoming Her Mother Again", chansons graciles à l’efficacité mélodique immédiate dont on ne se lassera jamais. Entre petites histoires du quotidien, humeurs mélancoliques et swing léger, Tobias Fröberg avait ce soir-là, face à Bayrou sur TF1, un bien meilleur programme !

Luc

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