THE BLOW – Paper Television
(Tomlab / La Baleine) [site] – acheter ce disque
Bon sang de bois, voilà un groupe qui risque de tout faire envoler sur son passage. Avec "Paper Television", The Blow risque de marquer un grand coup (ah ah ah). Ce duo electro pop de Portland (encore!), composé de Jona Bechtolt (aka YACHT) aux beats et aux percussions et de la chanteuse Khaela Maricich, n’est finalement rien d’autre que le pendant riot girl de The Postal Service.
Bechtolt nous offre des sonorités irrésistibles qu’on a plutôt habitude de rencontrer chez des groupes comme The Neptunes ou Missy Elliott, mais ici c’est confectionné avec un côté DIY remarquable qui annihile tout le côté mainstream du procédé original. The Blow me donnerait presque envie d’apprécier le RnB, c’est dire… Bechtolt allie la qualité mélodique de Tamborello avec l’efficacité des grosses productions contemporaines.
Le chant de Khaela conjugue le timbre et le ludisme de Galia Durant (Psapp) avec le côté succexy d’Emily Haines (Metric). Elle chante, avec un débit plus ou moins rapide selon l’occasion des textes envoûtants et touchants. Les thèmes abordés sont les ruptures douloureusement subies ("Parentheses") et les ruptures provoquées faussement mieux ressenties ("Pardon Me"). Les textes de Maricich attestent aussi d’une francophilie défendue de façon amusante, tout d’abord sur "Bonjour jeune fille" et puis sur "Fists Up" avec ce refrain scandé : "My love is a fortress, my love is The Louvre."
Après avoir mis son temps à trouver une alchimie parfaite (ces deux-là ont sorti précédemment des albums passés complètement inaperçus), The Blow risque bien de se rendre indispensable.
Vincent Le Doeuff
Pile of Gold
Parantheses
The Big U
The Long List of Girls
Bonjour jeune fille
Babay (Eat a Critter, Feel It’s Wrath)
Eat Your Hear Up
Pardon Me
Fists Up
True Affection