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Festivals

Transmusicales de Rennes – Cat Power, CSS, Klaxons, Porcelain, Viva Voce, Montevideo, Razorlight, I’m From Barcelona, Albert Hammond Jr

TRANSMUSICALES DE RENNES – Rennes, 7, 8 et 9 décembre 2006

Les oreilles des organisateurs des Transmusicales ont dû siffler cette année. Quelles rumeurs n’a-t-on pas entendues dans les milieux rennais ces temps-ci : plus d’argent, programmateurs largués sur l’actualité musicale, bouderies annoncées du public… La phrase culte « Cette année je connais encore que dalle, normal c’est les Trans ! » est devenue : « Hé ben, pas terrible la prog cette année, les noms ne me disent rien ». Pas de noms clinquants (pas de Beastie Boys, pas de Fugees…), on est d’accord, mais des valeurs sûres comme Cat Power, des groupes prometteurs comme les Klaxons, des coups du moment comme CSS étaient pourtant annoncés…

Jeudi 7 décembre

Il n’y a pas foule au parc expo de St-Jacques ce jeudi soir, l’étudiant rennais serait-il devenu sérieux ? On a dû mal à y croire et on craint pour la suite du week-end, enfin juste cinq minutes, il y a le concert de Porcelain qui débute. Le post-rock n’a plus trop la cote actuellement, cela ne va pas pourtant empêcher les Normands de nous offrir un set alternant des moments bruitistes ardents avec des passages mélancoliques plus planants. Le chant et l’attitude timide de François Barriet apportent une dose de sobriété plutôt appropriée.
Autant l’avouer, au dernier concert de Cat Power, je m’étais sacrément emm…., mais c’est avec un line-up complètement différent que je retrouve Chan Marshall (avec Jim White et Judah Bauer !!!). Débarrassé du Memphis Rythm Band, le set est plus vivant et épuré. Plus rock que soul, les morceaux donnent tout de suite une note plus sombre qui me séduit bien plus. C’est toujours autant rigolo de voir les petites danses sobres de Chan avec son jeu de mains inimitable. Visiblement heureuse, elle multiplie les « It’s too big for us! » en évoquant le gigantesque Hall 9.
Je ne peux suivre que les derniers morceaux de Montevideo. Le peu que j’ai pu en voir est assez convaincant, les Belges alignent des tubes énergiques et dansants à souhait.
Mais c’est surtout Viva Voce que j’attendais de voir ce soir. Ayant adoré leur dernier album « Get Yr Blood Sucked Out », j’avais quand même peur d’être déçu, me demandant comment ces deux-là allaient pouvoir assurer seuls. Le son est crade, les jeux de lumières attisent le côté sexy mystérieux du groupe. A la batterie Kevin assure le rythme à coup de « Hey », laissant la vedette à sa compagne Anita, redoutable guitariste et chanteuse au timbre sensuel absolument confondant. Le couple de Portland aligne les morceaux du dernier album avec une grande classe en finissant sur leur désormais célèbre refrain : « Hey ya’ll we do not fuck around! ».
Bah, est-ce que ça vaut la peine de descendre en flammes Razorlight ? Sans intérêt, comme leur concert. On croit même avoir fait un choix des plus judicieux en délaissant ces pénibles Anglais pour découvrir ces Israéliens d’Izabo. Le contraste culture anglo-saxonne/culture orientale fonctionne à merveille sur un rythme disco rock gentiment remuant. Le charme ne fonctionne malheureusement que sur les trois premiers morceaux. Le quatuor va par la suite dans le meilleur des cas essayer de répéter les mêmes artifices sans atteindre le même génie, dans le pire tourner à vide.
Je ne résiste que sur deux morceaux de The Horrors (du rock garage guignolesque à la Cramps) voulant garder mon innocence de grand enfant pour le concert d’I’m From Barcelona.

I am from Barcelona, par Simon Grossi

Emanuel Lundgren me fait énormément penser à Seth Faergolzia, le leader de Dufus, et on se fait du coup la remarque qu’un buzz, ça ne se joue vraiment pas à grand chose (au nombre de membres ?). Si les Suédois pratiquent une pop beaucoup moins timbrée que les New-Yorkais, l’approche est voisine. Ces 19 hippies venant du froid vont apporter une bonne chaleur communicative au public en distribuant des ballons, des confettis, des bonbons et surtout une musique qui donne envie de prendre son voisin par le bras et de chanter des la la la. C’est avec un grand sourire aux lèvres que l’on quitte le parc expo même si les messieurs en bleu marine qui nous attendent à la sortie n’aiment manifestement pas les la la la.

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