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The Konki Duet – Mountain Mouton

THE KONKI DUET – Mountain Mouton
(Active Suspension / Rue Stendhal) [site] – acheter ce disque

THE KONKI DUET - Mountain Mouton Quel drôle de nom pour un album ! "Le mouton de la montagne"… et quelle surprise de voir The Konki Duet faire une reprise des Queens of the Stone Age ! Tout le disque des Konki Duet est rempli de ce genre de paradoxes… Mais la grande gagnante de ces treize titres tient en un mot, écrit en lettres de feu : POP.
Arrangements improbables, changements d’atmosphères brutales au cours des morceaux, au service d’une luxuriance des titres assez impressionnante, le deuxième album des Konki Duet ne se livre pas dès le disque posé sur la platine, il faut passer un certain nombre d’étapes pour vraiment s’en imprégner. A commencer par la voix de Kumi, assez irritante dans un premier temps, trop aiguë et approximative pour emporter l’adhésion du premier coup. Mais, petit à petit, c’est la puissance des compositions qui nous submerge. "Inflammable" en est le parfait exemple, harmonies empruntées aux Beach Boys et arpèges de guitares cristallins, pour un véritable hit en puissance (enfin, dans une société idéale, bien sûr, dans laquelle l’art serait placé ailleurs qu’en troisième partie de soirée à la télé… c’est pas gagné). Revenons à cette reprise totalement méconnaissable de "No One Knows", l’un des morceaux phare du groupe stoner Queens of the Stone Age. The Konki Duet le transforme en une ballade soutenue par un violoncelle (qui se charge du solo) et un vibraphone. Ce genre de réappropriation redonne une toute autre dimension à ce morceau à l’origine particulièrement punchy, en révélant toute l’ampleur mélancolique, de la même manière que Trent Reznor reprenant au piano certains des morceaux les plus extrêmes de Nine Inch Nails.
"Une chanson pour Neil Young", "Au revoir Tim B."… Si certains groupes éprouvent une certaine réserve à évoquer leurs sources et références musicales, The Konki Duet joue cartes sur table en leur dédiant des titres. Le groupe a retenu de Tim Buckley à la fois l’évidence pop de ses premiers albums mais également les expérimentations de ses créations plus tardives (bien que nous soyons encore loin ici des climats quasiment post-rock de disques comme "Lorca" ou "Greetings from LA").
Ce disque intimiste est parfaitement homogène dans sa qualité, bien que je regrette l’absence de certains titres plus enlevés, qui auraient permis de varier les plaisirs et de donner une dynamique plus forte au disque. Mais ce sera peut-être pour le prochain ?

Frédéric Antona

Daylight Song
Au revoir Tim B.
Une chanson pour Neil Young
How Could I Not Like You ?
Vanilla Girl
Sarah
Inflammable
No one Knows
Birds
Echo Machine
Punk’s Dead
L’équalisation Sentimentale
Discorde

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