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Disques

Frank Black – Fast Man Raider Man

FRANK BLACK – Fast Man Raider Man
(Cooking Vinyl / Wagram) [site] – acheter ce disque

FRANK BLACK - Fast Man Raider ManC’est déjà le onzième album solo que nous offre Frank Black (si l’on ne compte pas sa "Black Session" live et "Frank Black Francis", témoignage et relecture de ses années Pixies) et au fil du temps, on s’est habitués à recevoir cette livraison quasi annuelle que certains magazines, au manichéisme irritant, tour à tour portent aux nues ou clouent au pilori. Certes, il y a eu des hauts et des bas, des albums au son et aux chansons assez approximatives mais, pour ma part, j’ai toujours retrouvé avec joie l’enthousiasme des chansons de Frank Black ; c’est toujours le cas ici sur "Fast Man Raider Man", un double album qu’il a réussi à mener à bien en parallèle de la reformation de son ancien groupe. L’album repose sur la même recette que "HoneyComb", son disque précédent, une recette aussi intemporelle qu’à la mode puisqu’elle peut se résumer au dicton "c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes" et a été suivie ces derniers temps par Neil Young ("Are You Passionate?") ou Catpower ("The Greatest"). Les "vieux pots", si je puis me permettre, ce sont la crème des musiciens de Memphis, ceux qui jouaient avec Booker T. ou Dylan il y a quelques décennies : Steve Cropper, Levon Helm, Jim Keltner, Al Kooper, Spooner Oldham… Loins d’êtres sourds, ils se mélangent plutôt bien aux fidèles de Frank Black et la production du disque, signée Jon Tiven, est excellente : le son est chaleureux – les (contre)basses tout en rondeurs, les guitares toujours pertinentes, les solos de saxophone bien amenés… Et puis il y a les chansons, joliment portées par la voix gourmande de Frank Black : de ce côté là, on n’attendra pas vraiment de révolution (mais pas vraiment de déception non plus) – quelques titres plutôt efficaces ("In The Time Of My Ruin", "Elijah"), une reprise gouailleuse, en duo, du "Dirty Old Town" des Pogues (pourquoi pas ?) et, de manière générale, des chansons généreuses, en mid-tempo, balançant entre country, soul et rock d’un autre âge. Bref, Frank Black s’est fait plaisir et, même si ce disque n’a pas le charisme de certains de ses prédécesseurs, il fait passer un moment plutôt agréable et pourra vous accompagner sur toutes les "Route 66" du monde…

Christophe Dufeu

Disque 1
If Your Poison Gets You
Johnny Barleycorn
Fast Man
You Can’T Crucify Yourself
Dirty Old Town
Wanderlust
Seven Days
Raider Man
The End Of The Summer
Dog Sleep
When The Paint Grows Darker Still
I’m Not Dead (I’m In Pittsburgh)
Golden Shore

Disque 2
In The Time Of My Ruin
Down To You
Highway To Lowdown
Kiss My Ring
My Terrible Ways
Fitzgerald
Elijah
It’S Just Not Your Moment
The Real ‘El Rey
Where The Wind Is Going
Holland Town
Sad Old World
Don’T Cry That Way
Fare Thee Well

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