RATATAT – Classics
(XL Recordings / Beggars / Naïve ) [site] – acheter ce disque
En 2004, "Ratatat", premier album du duo, trônait fièrement dans mon top 10 de l’année. Je ne pensais pourtant pas alors que la formule magique élaborée par Evan Mast et Mike Stroud supporterait si bien la patine du temps, et encore moins qu’elle serait reproductible.
À l’annonce de la sortie de "Classics", j’imaginais forcément que ces trublions de l’électro-rock instrumental, cheap et addictif, reviendraient avec une nouvelle recette.
Une recette plus épicée, plus colorée, complétée d’ingrédients exotiques. "Classics" laissait entendre basique, soit couplet, refrain, voix, succès planétaire, fan-club et tout le toutim. Mais le petit village gaulois résisterait-il toujours et encore à l’envahisseur si Panoramix changeait sa potion ?
Alors, pour notre plus grand plaisir, ces Uderzo et Goscinny de l’underground new-yorkais ont gardé le vieux pot, celui dans lequel on fait la meilleure confiture. Boîte à rythmes essoufflée, guitare slide, synthétiseur vintage, basse ronflante et mélodies imparables, la marmite déborde. Moins rock que sur leur album éponyme, Ratatat gagne en finesse ce qu’il perd en puissance. Il suffit pour s’en convaincre d’une écoute de "Tropicana", qui paraît être jouée par le Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band himself. Hormis le titre "Lex", le plus nerveux de l’ensemble, et le plus proche de ce que l’on connaissait d’eux, "Classics" dégage une sérénité toute cinématographique. Une bande-son à suivre les yeux sur grand écran donc, plutôt que rivés au dancefloor, pour un film pied au plancher.
Pimousse
Montanita
Lex
Gettysburg
Wildcat
Tropicana
Loud Pipes
Kennedy
Swisha
Nostrand
Tacobel Canon