DEVOTCHKA – How It Ends
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Il existe au moins deux raisons d’avoir déjà entendu la musique de DeVotchka ces derniers mois : le groupe assure en effet la quasi totalité de la bande originale du formidable film de Valerie Faris et Jonathan Dayton "Little Miss Sunshine" (Sufjan Stevens y signe également 2 titres), mêlant inédits, versions instrumentales et extraits de la déjà relativement conséquente discographie du combo du Colorado (trois albums, une pléthore de EP). DeVotchka a également accompagné les peu recommandables Dresden Dolls en première partie lors de leur tournée européenne printanière.
Mais la raison essentielle et logique de connaître DeVotchka devrait être l’écoute de leur second album, "How It Ends", chose difficile puisque le groupe ne profite d’aucune distribution en France.
Et pourtant, "How It Ends" est un merveilleux recueil de chansons belles comme le jour. Comme si Calexico troquait sa tequila pour de la vodka. Car c’est bien vers l’Est (l’Est de quoi ?) que s’ouvre la musique de DeVotchka (le nom du groupe signifie Petite fille dans la langue de Dostoïevski). "Such a Lovely Thing’ sonne comme une chanson traditionnelle russe, ‘Charolette Mittnacht’ semble être joué par un Yann Tiersen ayant abusé de vodka. "How It Ends" (la chanson) transpire le romantisme. Nick Urata s’essaie même au français sur "Viens avec moi", avec pas mal de réussite. L’ensemble ne souffre que de très peu de fautes de goût (une esthétique parfois douteuse, une tendance au larmoiement), ce qui est déjà remarquable en soi.
C’est bien avant l’épopée Beirut ("How It Ends" est sorti en catimini aux USA en 2004) que DeVotchka a présenté sa pop sous influence balkano-mariachi. Un jour, DeVotchka deviendra grand (ou pas).
Silvio Lung
You Love Me
The Enemy Guns
No One Is Watching
Twenty-Six Temptations
How It Ends
Charolette Mittnacht
We’re Leaving
Dearly Departed
Such a Lovely Thing
Too Tired
Viens avec moi
This Place Is Haunted
Lunnaya Pogonka
Reprise