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Soul Gospel – Volume 2

V/A – Soul Gospel – Volume 2
(Soul Jazz Records/ Discograph) – acheter ce disque

V/A - Soul Gospel - Volume 2Milieu des années 50. Tandis que le roi Presley, amateur de gospel et de blues, hypnotise la jeunesse blanche d’Amérique à coup de déhanchés rock’n’roll, une autre révolution musicale se prépare dans l’ombre, portée par ses premiers leaders charismatiques que sont Ray Charles, Solomon Burke et Sam Cooke. Une révolution fomentée dans l’enclos paroissial du gospel sudiste avant que les artistes ne s’en affranchissent (ne vendent leur âme ?) pour rentrer dans le circuit de l’industrie du disque dès les années 60 (Stax, Atlantic Records…). Jamais en manque d’initiatives lorsqu’il s’agit d’explorer les dessous fourmillants de la pop music, le label anglais Soul Jazz Records livre ici le second volet d’une passionnante rétrospective consacrée à la soul gospel américaine. A l’écoute des vingt artistes réunis ici, pour la plupart inconnus au bataillon, on saisit mieux les contours de cette musique charnelle jusque dans ses avatars funk et disco. Techniques vocales issues des chorales d’églises, solistes habités, mélodies blues antédiluviennes pimentées de trépidations rythm and blues, invocations religieuses dévoyées… la voix « soul » révèle ici toutes l’étendue de son talent protéiforme. Au gré de ce voyage musical épique, quelques noms résonnent davantage à nos oreilles, ceux des Staple Sisters, de Marion Williams ou de Clara Ward (belle-mère et mentor de la jeune Aretha !), d’autres, a contrario, sont ici révélés au grand public (The Sensational Cymbals ou The Lovers of God…) n’ayant jamais dépassé le stade d’une notoriété locale. En dépit de parcours très différents, tous ces artistes ont en commun une spiritualité sincère et un lien viscéral avec l’église, ce qui en fait un trait marquant de la culture afro-américaine. En effet, sans l’église point de James Brown, d’Aretha Franklin, d’Otis Redding ou de Marvin Gaye… Beaucoup n’auraient alors que leurs yeux pour pleurer et les enregistrements parfois lisses de la Motown pour consolation. Au-delà de ces conjectures, la soul, même dans ses aspects les plus mercantiles incarnés ici par Mel & Tim, Loleatta Holloway ou Myrna Summers, n’a jamais cessé d’être autre chose qu’un appel déchirant à la liberté. Rendons grâce au Seigneur, euh pardon, à Soul Jazz Records de nous le rappeler.

Luc Taramini

You’d Better Get a Move on
For What It’s Worth
Since I’ve Been Born Again
Do Your Thing
Dead End Street
Let Them Talk
Praise His Name
When Will it End
Have a Talk With God
After the Rain
Keep Trying
We Should All Thank the Lord
I’ll Keep a Light in My Window
Bad News, Bad Times
Keep the Faith
Casanova
Why Am I Treated So Bad
My Soul Has Got to Move
Let Him Come in
Wade in the Water

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