MYRNA MINKOFF – Acouphènes
(Autoproduction) [site]
Cet album, sorti à la fin de l’année dernière, est proche, très proche d’Hüsker Dü : production sèche, batterie forte, métronomique et néanmoins souple, guitares déchaînées, puissantes et malgré tout délicates dans leur approche mélodique. Le quatuor dijonnais produit un rock hardcore et mélodique plus que maîtrisé dont les chansons semblent à la fois complexes, fluides, et catchy en diable. Comme il se doit dans ce genre bien délimité du rock, la voix n’est pas le principal attrait et le chant joue (et perd) régulièrement à cache-cache avec les guitares. Mais sur des titres comme "Karoshi" ou "Olympes de Gouges" les refrains imparables s’insinuent dans le cortex des auditeurs pour y rester, lovés au chaud, longtemps, très longtemps même. Sur la longueur, les chansons déferlent, s’enchaînent irrémédiablement et imposent leur marque. Il est rare de voir un premier essai aussi réussi. La suite, vite !
Gildas Le Pallec
Théroigne de Méricourt
La lune verte
Juilletistes
Olympes de Gouges
Aoûtiens
Amok
Henry 8
Karoshi
L’Institut
Phosphènes