DRUNK WITH JOY – Sound Living
(A Maze Records) [site]
A la première écoute, on remarque juste les ressemblances, ça fait penser tout de suite à Terranova, et avec un peu de recul, parfois même à Goldfrapp nouveau style. De toute façon, avec ce premier album, on est en plein dans la "post new wave electronic folk", selon le dossier presse. En 2004, les Londoniens Mila Oshin et Kris Jager déboulent en force sur internet, avec le single "I Say Goodbye". Elle est étudiante en philo, mais s’implique dans tout ce qui concerne la "performance" (théâtre, danse, musique). Lui se focalise sur la composition et la programmation. Le cocktail fait des étincelles et d’ailleurs plus on écoute leur disque, plus il devient obsédant. La voix tantôt mélancolique tantôt dominatrice de Mila Oshin ose se rapprocher parfois de la fureur contenue d’une Grace Jones et parvient en tout cas à réincarner un certain esprit militant "eighties" (comme sur "Our Friends the Actors" ou "London Tears") dans une nouvelle sensibilité : une new wave féminine. Ailleurs, des paroles d’une élégance expressionniste, assez rare aujourd’hui, révèlent en filigrane l’amertume surprenante qui habite certains morceaux : "The Boy Must Die". Un très convaincant début, qui nous laisse impatients de connaître la suite.
Gabriel Marian
Travelling Light
Our Friends the Actors
The Boy Must Die
Woman
I’m on Fire
Little Boy Blue
Lullaby
The Beginning
Go in Stay in Tune in
London Tears
Sound Living